Abstract

La notion d’“héritage” peut être discutée dans une perspective constructiviste selon trois figures principales qui illustrent les ruptures générationnelles et socioculturelles dans l’immigration postcoloniale. De 1962 à 1970, c’est une figure du silence confinant à l’oubli qui domine, qu’on pourrait associer au “mensonge collectif” (A. Sayad). À partir des années 1980, une seconde figure correspond aux luttes pour la reconnaissance de la génération des premiers héritiers. Cette figure bute néanmoins sur les limites de la reconnaissance qui relèvent à la fois des résistances de la société française et des formes d’oubli de cette génération. Enfin, depuis la fin des années 1990, une troisième figure se fonde sur l’expérience d’une nouvelle génération dont le travail de mémoire et les mobilisations participent de “ruptures postcoloniales” au sein de la société française.

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