Abstract

L’article examine le fonctionnement de la trace dans Talismano. Le roman exhibe une écriture qui se déroule sur fond de double référence intertextuelle; à la fois orientale et occidentale. Inscrivant sa filiation dans les fragments d’un ici-ailleurs que le texte reconstruit, l’auteur revisite les lieux de l’enfance et ceux de l’exil. Les bribes du passé se greffent au présent et donnent lieu à différents parcours interprétatifs. Telle est la lecture que le texte suggère dans un mouvement constant entre l’impératif du temps vécu et l’imagination créatrice de son auteur. L’absence, dont la trace est le signe, devient salutaire même dans l’aliénation qu’elle engendre. Elle fonctionne comme une promesse de recouvrement du soi au sein du texte même. Cette aspiration à l’absence du personnage Meddebien s’apparente à un exil volontaire, à une recherche d’un autre soi.

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