Abstract

Drawing on the studies of citizenship practices and health and safety literature, this paper explores the reporting of workplace injuries and hazards among Latin American immigrants in Southwestern Ontario. The paper examines how (under-)reporting is shaped by three conditions: the knowledge of workers’ rights, job (in)security, and ethnic identities. Recognizing knowledge as a significant factor which enables or constrains the capacity to claim one’s citizenship rights, we demonstrate that even when Latin American immigrant workers develop a good understanding of their rights, many are still unable to assert them. We argue that this lack of rights access reflects the intersection of two relevant factors – workplace (in)security and ethnic and immigrant identities – which discourage their reporting. In particular, we demonstrate that since Latin American immigrants often find themselves in subordinate positions in the Canadian labour market, they choose not to report injuries and unsafe working environments for fear of discipline and reprisals. In addition, immigrant, regional, ethnic, and home country identities, all of which can limit or contradict a full sense of citizenship, appear to exert some influence on the way workers understand their workplace rights. The paper is based on 44 in-depth interviews conducted with Latin American immigrants in 2010.

Cet article analyse les déclarations sur les dangers et les accidents dans le milieu du travail parmi les immigrants latino-américains du sud-ouest de l’Ontario, en s’appuyant sur les études des pratiques citoyennes et sur la bibliographie dans le domaine de la santé et la sécurité. L’article examine la manière dont ces déclarations sont influencées par trois facteurs : la connaissance des droits des travailleurs, la sécurité d’emploi et les identités ethniques. Bien que la connaissance soit un facteur significatif qui favorise ou empêche la capacité d’affirmer ses droits de citoyenneté, les auteurs démontrent que, même quand les travailleurs migrants d’origine latino-américaine développent une bonne compréhension de leurs droits, beaucoup d’entre eux ont de la difficulté à les exercer. Les auteurs expliquent que ce manque d’accès aux droits reflète l’intersection de deux facteurs importants – l’insécurité dans le lieu de travail et les identités ethniques et immigrantes – qui découragent leur exercice. En particulier, on démontre que, du fait que les immigrants latinoaméricains se trouvent souvent dans des positions subordonnée dans le marché du travail canadien, ils choisissent de ne pas déclarer les accidents et les conditions dangereuses des milieux professionnels en raison de la crainte des sanctions. Aussi, les identités immigrantes, régionales, ethniques ou du pays d’origine, toutes lesquelles peuvent limiter ou contredire un sens plein de la citoyenneté, semblent avoir une influence sur la façon dont les travailleurs comprennent leurs droits. L’article porte sur 44 entrevues en profondeur réalisées auprès d’immigrants latino-américains en 2010.

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