In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

364 LETTERS IN CANADA about sex, religion, and the price of peanut butter. Isolated though the characters seem to be (one recalls the spotlight device of Les Belles-sa!Urs), there is a constant ironic interplay between them. Manon is terribly similar to her hated father, even down to the incipient insanity; Carmen claims to have broken free of her family but she is as hectoring and self-righteous as either of her parents and she fights with Manon as her parents used to fight with each other. Her final departure is juxtaposed with Leopold's preparations for suicide. The sympathy never rests with one character for very long: just as we are beginning to side with Leopold's homilies on the importance of pleasure in sex and to deplore his wife's terrible frigidity, we have to deal with her accusation that he was a brutal and stupid lover who never gave her a chance to learn. This is a tight, intense play, more austere in tone and manner than Tremblay'S other work but presenting a vivid image of four people inextricably bound to each other across the barriers of time and space. I began with Davies's challenge to Canadians to set their imaginations to work. The results of that process in this year's drama are, as usual, mixed. Our playwrights seem least effective when they are out in space, brooding abstractly on Existence; and most effective (Reaney and Tremblay are the best examples) when they are dealing with concrete images of Canadian life. The lesson is old and familiar but it seems it must be constantly relearned: the imagination, like the body, needs something solid to feed on. (ALEXANDER LEGGATT) THEATRE Les pieces publiees aux Editions de l'Aurore sont fort bien presentees (typographie attentive, aeree, photos ou dessins de qualite) mais decevantes. Marc F. Gelinas, qui a pourtant de l'experience, s'empetre ~ dans La Barriere (125, $3.75), creee l'an dernier au TNM. La lutte entre Daniel Tabarly, Ie 'jobbeur de berlets,' et Tabarly Barriere, Ie gardien de la compagnie, n'aura pas lieu: Ie meurtre est aussi lent que Ie proces est ennuyeux. L'absence de decor et de suspense, l'uniformite du jeu, des costumes, et des noms, loin de 'laisser Ie plus de place possible a l'imagination,' la decouragent. Seules taches rouges dans ceUe grisaille: Ie truck et Ie surintendant Watchtou. La comedie sociale de Claude Roussin, Une job (82, $2.95), est plus spontanee. Au centre, les Lamothe, mere, pere, et fils. Autour, divers chceurs tres libres de commeres, chomeurs, policiers, aussi anti-heros qu'on peut l'etre. La depolitisation tient en deux mots: 'Moe, tout c'que j'veux, c't'une job' et 'Quebec libre, mon cui!' Reynald Bouchard est un autre'gars qui veut faire des choses mais aqui on demande autre chose.' II invente done ses propres auditions apartir de 'And now, ladies and gentlemen, Reynald Bouchard!' (73, THEATRE 365 $3.95). II est seul en scene 'comme un grand gar<;on': baladin, poete, unicycliste, jongleur, petomane, magicien, funambule, imitateur. C'est vif, ingenieux, naIf, et sympathique, y compris l'autocritique attribuee a un certain Monsieur Henrio. Pendant que I'Aurore pitlit, Lemeac se consolide. Neuf titres - dont Ia reedition du Quadrille, paru au eLF en 1968 - dans la collection 'Theatre' qui remplace 'Theatre canadien' (et peut-etre 'Repertoire quebecois,' dont La Petaudiere et Citrouille sont les derniers numeros, parus au printemps). Lemeac a aussi une collection 'Theatre pour enfants,' OU Ie poete Pierre Morency imagine Marlot dans les merveilles, et une serie 'Traduction et adaptation,' OU Michel Tremblay s'est occupe du refoulement sexuel d'une institutrice autoritaire, Mademoiselle Marguerite (du Bresilien Roberto Athayde). Que L'EU s'appelle Julie (150, $4.50), pour Marcel Dube, ou Ludovic, selon son prefacier, il s'agit toujours d'un divertissement sentimental destine aux citadins en vacances et, sans doute, aux 'Beaux Dimanches' de la television. Ludovic, 'scribouilleur romantique,' est tourmente; Rene, ingenieur et 'belier mecanique,' est joyeusement cynique. II y a aussi un petit comedien qui fait Ie singe, et surtout trois femmes, trois saisons: Genevieve, 'entre chien et loup,' Helene, un peu plus tot ou plus tard, 'Plein feu sur Julie' enfin,la jeune et parfaite secretaire. Comedie de caracteres? De situation plutot, et d'atmosphere. Plusieurs allusions a I'actualite. Dans ce charmant jardin des bords du Richelieu, Ludovic dicte a Julie une nouvelle (pour magazine) qui ressemble a la piece: '... c'est parle reve que l'on arrive acontournerle destin.' Une brosse (113, $4.5°), de Jean Barbeau, est une farce macabre sur les effets du chomage et du viol des mots. Un deboss(el)eurslaque, 'deviss€,' 'desserre,' depersonnalise, et son voisin d'escalier, 'mis a pied temporairement ,' causent, boivent, courent repondre au telephone toute la journee, en vain. Marcel, maniaque du dictionnaire, et Gaston, maniaque de la proprete, n'ont pour cotnparses qu'un policier monte sur lampadaire et une prostituee aqui les sacs de dechets font concurrence sur Ie trottoir. Le soir, ils font de leur desespoir une fete, un banquet derisoire (tripes de premier ministre, cervelle de depute, creur de capitale ). Apres des meurtres surrealistes, Ie soleil se leve sur l'union rituelle des deux camarades, barbouilles en clowns. Dans Citrouille (99, $2.95) egalement, Barbeau organise non pas une these (et son antithese) mais une manifestation, une explosion OU paroles et gestes s'embrassent follement, violemment. II s'agit de briser l'image de la femme-objet en renversant les roles masculin et feminin. Un publicitaire pretentieux sera sequestre, mis au balai, aux casseroles, anu, maquille, torture et viole par trois femmes: une intellectuelle, une lesbienne, une CendrillonCitrouille . La le<;on (d'anatomie, de psychologie) est drole, dure, de plus en plus ambigue, insupportable ala fin. Le spectacle, en tout cas, remue 366 LETTERS IN CANADA des fantasmes (encore trop masculins, simplement intervertis?), provoque une prise de conscience sociale. La Gloire des fiZZes it Magloire (151, $4.5°), seconde piece publiee d'Andre Ricard, confirme I'originalite de ce metteur en scene devenu professeur d'art dramatique. 11 a Ie sens de la composition et de l'ecriture; son travail est fignole. Decor: une galerie amoustiquaires encombree de vieux meubles-machines (Le Solarium fut Ie premier titre de la piece, creee ala radio en 1974). Des personnages aussi simples qu'inquietantsla Zarzaise, adolescente epileptique, confondue avec un tas de linge sale, puis bercee comme une poupee - et presents malgre leur absence (la mere, Robartine, Lucile). Surtout, un langage populaire soigneusement reconstitue: on est ala lisiere des bois, pres de Quebec, en 1948. Au temps de I'Union nationale, des produits Familex, des prejuges villageois , des drapeaux composites, les fiIles du defunt Magloire survivent en tenant un bordel familial OU se trouvent pour Ie moment un client anglophone, foreman des lumberjacks, et un visiteur ingenu venu livrer de la glace. La glace de Ti-Beu fondra devant la nudite de Paula, au contact dufeu obscur et du sang de laZarzaise, incendiaire depucelee. Le defile de la Saint-Jean-Baptiste se dirige vers cette maison pleine de viandes qui fut autrefois Ie reposoir de la Fete-Dieu. On pense aux Corps celestes de Gilles Carle. Par dela la mode des films retro, cette Gloire picturale rayonne de couleurs chaudes. Evangeline Deusse (1°9, $4.50) est une seconde Sagouine, ou une Mariaagelas aMariaagelas. La vieille Acadienne, qui sejourne aMontreal chez un de ses fils, rencontre dans un parc trois autres exiles: un Breton octogenaire, navigueux en qui elle se reconnait, car 'une parsoune qui comprend les mots de ta langue est peut-etre ben pas loin de te comprendre toi itou'; un rabbin rescape et errant; un 'Stop' ou f travorsier a pied,' modestement originaire du Lac Saint-Jean. Evangeline Deusse s'interesse peu a sa celebre homonyme, encore moins a Maria Chapdelaine , que Ie Stop considere comme une ancienne voisine. Elle connait cependant la Bete a sept tetes et la Belle au bois dormant. Elle parle beaucoup des coques (a distinguer des clams), des saisons, de l'age (la 'slaquerie'), des 'defricheteuses de parente,' de ses deux hommes, et de ses onze gan;ons. Elle plante un petit sapin dans Ie parc, sorte de 'travorsier ' vertical entre la campagne et la ville, la vie et la mort. L"art dramatique d'Antonine Maillet, excellente conteuse, tient dans Ie jeu des monologues, des conversations, des langages: 'J'avons-t-i' point assez de sentir la grange, sans parler en joual asteur? Et pis j'ons trop de sel dans la gorge et de nordet dans les pommons, trop la voix rauque pour parler en quebecois.' Une soiree en octobre (90, $4.5°), d'Andre Major, montre la demission et la peur, en 1970, chez un depute-hotelier, une serveuse-effeuilleuse, un boucher ivrogne, un bouncer, un jeune barbu. L'action (violente) tourne THEATRE 367 avide, echo de l'affolement officiel, reflet de la repression aveugle. Les personnages - qui font partie de la chronique romanesque inauguree par L'Epouvantail et L'Epidbnie - sont vivants, realistes, grotesques, ou emouvants: la peur est en effet 'une forme passionnee d'inaction.' II y a moins de 'satire politique' que de slogans, de banderoles, et de pets dans La Petaudiere (142, $2.95), farce improvisee par Roland Lepage pour les finissants de I'ENT, a l'occasion du 'bill 22.' Les Peasoups l'emportent finalement sur les partisans de la soupe au barley; les pittoresques Laploutovska et Bouli-Boulou devront eux-memes parler fran<;ais. Le Grand feu rouge (133, $4.50), d'Alain Pontaut, est nalvement antimilitariste , antiamericain. Un ouvrier quebecois, soldat demobilise et 'relaxe,' travaille dans un sous-sol de Washington au projet Billettes ou Silverplate d'un ingenieur delirant. Voix et bruits sont forces, ainsi que les jeux de mots: 'Le gadget aWippet m'a tout I'air d'etre fin prete.' Ce n'est pas parce que Ia guerre est monstrueuse, derisoire, qu'une piece qui la denonce doit confondre complexe militaro-industriel et complexe freudo-enfantin. Le Lenine de Robert Gurik (114, $4.50) n'est pas plus convaincant. Ce jeu didactique sur la Revolution est une partie d'echecs: pions-peons-moujiks, reine-Saint-Synode, tours-Saint-PetersbourgEiffel -Empire State-mat du stade olympique de Montreal ... La 'partie du siecle' finit (sans se terminer) par Ie contrepoint d'un 'Chant de la demission' et de L'Internationale. Citations d'auteurs russes, 'knout du vent,' definition de la plus-value, analyse-choc des politiques tsariste ('Diviser pour regner') et marxiste-Ieniniste ('Reunir les exploites'). Le Narrateur se rappelle parfois: 'je suis au theatre.' Alors, Lenine 'trempe sa plume dans Ie lait' (encre sympathique), les mannequins et caricatures esquissent un tango, des spectateurs echangent leurs impressions: 'Je trouve <;a tres brechtien. - Brechtien, mon reil!' L'entr'acte se poursuit dans la seconde partie, avec des representants (stereotypes) du proletariat occidental et du capitalisme. Guy Dufresne a tire de la serie televisee Les Forges de Saint-Maurice un drame psychologique et historique en trente-neuf tableaux: Ce maudit Lardier (167, $4.95). Ils'agit de la desertion d'un fondeur et de l'opposition du clan des fourrures (les Godard, dont la fiUe est amoureuse de Lardier) a la siderurgie naissante. Depuis sa creation en 1963 Le Quadrille (185, $4.5°), de Jacques Duchesne, a connu des centaines de representations. Humeur, fantaisie, anarchie, sensibilite, intelligence, spontaneite, a-t-on dit, apres la Place-Ville-Marie, aOklahoma, Geneve, Liege, Paris, Apt. Une jeune femme joue sa vie; deux baladins prennent a ses cotes tous les roles: vieillard Iubrique, cyc1iste amoureux, policier, peintre, mauvais gar<;ons et hommes d'affaires, Americain ou Espagnol, croise, mousquetaire, photographe, cure, soldat ... Le Quadrille est un cahier- d'enfant, un graphisme, la courbe d'une vie, mais aussi une Grande Roue, une piste, un quadrille. 368 LETTERS IN CANADA Sur Ie theatre, des documents utiles ont paru: Ie monumental Repertoire des reuvres de la IitUrature radiophonique quebecoise, 1930-197° (Fides, 826, $20.00), de Pierre Page et son equipe; un precis des activib~s du Centre d'essai des auteurs dramatiques (CEAD, 85). Plus discutable, evidemment, etait la these ideologique ou sociologique de Baudouin Burger, L'Activite theatrale au Quebec, 1765-1825 (Eds Parti pris, 1974, 410, $7-50), qui eveille cependant l'interet pour une periode difficile de notre histoire culturelle. Le juge Edouard G. Rinfret a fait des resumes et _ collige divers renseignements dans son repertoire analytique, des origines anos jours, du Theatre canadien d'expression fran~aise. Les pieces sont c1assees au nom de l'auteur; Ie tome I (Lemeac, 390, $15.00) va de A a E inclusivement. Martial Dassylva a plus ou moins bien choisi et recueilli telles queUes une centaine de ses chroniques de 1965 a1972: Un theatre en effervescence (Eds La Presse, 283, $6.50)- (LAURENT MAILHOT) HUMANITIES Andrew Hughes, Medieval Music: The Sixth Liberal Art. Toronto Medieval Bibliographies 4. Toronto: University of Toronto Press 1974, xii, 326, $20.00 Bibliographies of medieval music seem traditionally to have been so complexthat their use has been restricted to experts, and the mediaevalist _ who is not a trained musicologist has been forced to glean information from popular histories and already overburdened colleagues rather than brave the tangled paths ofRiemann's Musik Lexicon. Andrew Hughes has quite rightly rejected this tradition of opacity and has gone a long way towards remedying the situation. Medieval Music, The Sixth Liberal Art is a splendid example of that rarest of tools - a bibliography invaluable both to the expert and the layman, to the musicologist and the medievalist. Much of the success of the book lies in its organization and in Hughes's admission at the outset that an absolute and inflexible ordering of his subject matter is not possible: that an organization essentially intuitive is more likely to be useful to the student of medieval music than any attempt to impose complete order. This intuitive arrangement allows topics to fall in their most likely place rather than in a position dictated by strict adherence to a chronology. Discrepancies and problems of multiple citations are easily solved by a simple system of cross-referencing. The indexing is sufficiently complete that an item can be found by browsing through the appropriate chapter, through the general index under its subject matter, or through the author index if the name is known. The possibility of approaching an entry from any of these routes allows items to be found from only the barest information. Many of the entries are descriptive, and the feeling is inescapable that ...

pdf

Share