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470 LBTTERS IN CANADA Signalons aussi deux ouvrages publies en anglais et en franc;ais : Les Trois Vies de Pearson de Jean-Marc Poliquin et John R. Beal (Editions de I'Homme, 270, $3.00) et Politiques d'obiecrifs (McClelland & Stewart Limited, 216, $2.95). Enlin, dans Refus de la femme (Editions H. M. H., 251, $3.50), Karl Stern a donne la version fran~aise de SOn ouvrage paru en anglais sous Ie titre de The Flight from Woman, dans lequel est etudiee la polarite des sexes. En terminant, iI faut signaler des ouvrages de reference fort utiles : Ie Dictionnaire Beauchemin canadien avec Ie supplement sur « Le Canada - I'Amerique» de Jean-Jacques Lefebvre (Librairie Beauchemin, 1550, $7.50) ; Ie Dictionnaire correctif du fran9ais au Canada (Presses de I'universite Laval, 256, $2.50) de Gaston Dulong et Ie Repertoire des publications goullernementales du Quebec 1867-1969 (L'Imprimeur de la Reine du Quebec, 600, $5.00) d'Andre Beaulieu, Jean-Charles Bonenfant et Jean Hamelin. (JEAN-CHARLES BONENFANT) ROMANS, NOUVELLES ET CONTES En 1968 iI sest publie plus de quarante ouvrages narratifs - romans et recueils de nouvelles ou de contes. Cette production qui depasse par Ie nombre tout ce qui sest fait auparavant en une seule annee ne me parait cependant pas comporter sa juste proportion de reussites. Aucune reuvre n'atteint au degre d'excellence au se haussaient quelques titres, tout de suite devenus classiques, de chacune des cinq anm!es pnkedentes. Tandis que certains auteurs etablis n'arrivent guere qu'll me decevoir, les promesses de ceux qui nous livrent leur premier roman - plus du tiers du grand total - me semblent mains originales que par Ie passe, de sorte que Ie bilan des meilleures reuvres ne depasse pas un niveau honnete mais franchement moyen. Pour Yves Theriault, avec cinq ouvrages faisant la SOmme des themes et des pracedes anterieurement exploites, ce qui devrait etre une etape de synthese et d'elan n'est, II man sens, qu'une saison de glanes et de pietinements. N'Tsuk (Editions de I'Homme, 107, $1.50) est un pendant exact de I'Ashini d'autrefois. Dans ce long monologue, une Montagnaise presque centenaire adresse son requisitoire aune femme blanche. Mais la voix comme tout Ie personnage de N'Tsuk ne voile pas un seul instant Ia presence indiscrete du ventriloque qui fait un praces bien naif it notre civilisation du confort. Par comparaison, La Mort d'eau (Editions de I'Homme, 117, $2.00), au ne manquent pourtant pas Ies traits morali- ROMANS, NOUVELLES ET CONTES 471 sateurs, offre plus d'interet au plan de la creation romanesque. Toute l'intrigue est axee sur l'aventure d'une jeune Madelinote qui va tenter sa chance Ii Montreal mais qui demeurera fidele a SOn lie natale. C'est surtout dans l'optique du p~cheur Valere Babin, beau-frere de la jeune nile, que Ie recit, dans sa plus grande part, se construit. Ainsi la courbe un peu trop edinante de l'anecdote permet-elle a l'auteur de presenter la poesie de la vie simple et courageuse du Madelinot, semblable Ii cette maree incertaine qu'evoque Ie titre de l'ceuvre. Kesten (Editions du Jour, 123, $2.00) et Mahigan (Editions Lemeac, 107, $2.75) ont en commun la rivalite et la lulte, dans une atmosphere fantastique de legende, entre l'homme et la Mte. Mahigan, qui est Ie surnom d'un Indien, est Ie mot qui signiSe « loup » en cri. L'ceuvre met en parallele l'existence d'un homme et d'un loup qui, selon Ie destin fixe par Ie Tche Manitot, s'affronteront un jour en un duel fatal. Mais alors qu'Agaguk rI,ussissait II tuer Ie monstrueux Loup Blanc, Mahigan l'homme sera vaincu par Mahigan la Mte. Dans Kesten, c'est la furie d'un etalon sauvage qui incamera l'expression des forces brutes de I'homme. Celui-ci ne domptera sadiquement la Mte que pour la tuer et se supprimer ensuite. La violence et la demesure sOnt parfaitement necessaires dans Kesten et dans Mahigan : la faiblesse esthetique de ces deux recits n'est pas la, mais plut6t dans la maniere un peu...

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