Abstract

The Province of Alberta seems an unlikely early advocate of multiculturalism; yet, several months before the federal government unveiled its official policy on this issue, it was an Alberta premier, Harry Strom, who demanded that multiculturalism be a condition for constitutional reform during the 1971 Victoria Constitutional Conference. What explains this puzzle? Using William Riker’s concept of heresthetics and the literature on Alberta politics, Western alienation, and Canadian federalism, the authors argue that Strom introduced multiculturalism at the conference as a strategic manoeuvre to bolster and defend Alberta’s compact perspective on federalism and to block any constitutional change that would prevent Alberta from recognizing itself as an equal and autonomous partner in the Canadian federation. The authors’ findings suggest that Riker’s concept of heresthetics may be useful for analyzing other instances of intergovernmental relations in Canada.

Abstract

Bien que la province de l’Alberta puisse sembler un défendeur improbable du multiculturalisme à ses débuts, ce fut un premier ministre de l’Alberta, Harry Strom, qui demanda à ce que le multiculturalisme soit une condition de la réforme constitutionnelle pendant la Conférence constitutionnelle de Victoria de 1971 – plusieurs mois avant que le gouvernement fédéral dévoile sa politique officielle à ce sujet. Comment expliquer ceci? En se servant du concept de l’héresthétique de William Riker et de la littérature sur les politiques de l’Alberta, l’aliénation occidentale et le fédéralisme canadien, les auteurs allèguent que Harry Strom a introduit le multiculturalisme durant la conférence en tant que manœuvre stratégique pour promouvoir et défendre la perspective compacte de l’Alberta vis-à-vis le fédéralisme et pour bloquer tout changement constitutionnel qui empêcherait l’Alberta de s’affirmer comme un partenaire égal et autonome au sein de la fédération canadienne. Les constations des auteurs suggèrent que le concept de l’héresthétique de William Riker pourrait être pratique pour analyser d’autres cas de relations intergouvernementales au Canada.

pdf

Share