Abstract

In France, the 19thcentury saw the rise in pharmaceutical specialities: Aubergier’s opium syrup, Sinapisme Rigollot (a decongestant), Adrian’s vacuum extracts, etc. Specialists were in most cases pharmacists and they presented their creations as being innovations, the products of lengthy laboratory research. Yet in reality, these products were therapies going back to Antiquity, with slight innovations in terms of dosage and composition. However, they responded to growing demand from 19thcentury medicine, which continued to appreciate these ancient methods.

Pharmaceutical inventions were initially based on perfecting technical processes that enabled specialities to be produced in large quantities. This change in scale resulted in the creation of companies, bringing in external capital. Inventions of new machines coincided with, and sometimes even preceded, pharmaceutical inventions, although production was still a largely manual process. The motives for developing these new products were more commercial than therapeutic, with fierce competition among manufacturers for control of these specialities.

Abstract

Le XIXe siècle est marqué, en France, par l’essor des spécialités : sirop d’opium composé d’Aubergier, sinapisme Rigollot, extraits sous vide d’Adrian... Les spécialistes sont le plus souvent des pharmaciens, qui présentent leurs créations comme des nouveautés, fruits de longues recherches en laboratoire. Or ces produits sont en réalité des thérapeutiques qui remontent à l’Antiquité, avec des innovations marginales portant sur les dosages et la composition. Mais ils répondent à une demande croissante de la médecine du XIXe siècle, qui continue d’affectionner ces méthodes anciennes.

L’invention pharmaceutique repose d’abord sur la mise au point de procédés techniques permettant de fabriquer des spécialités en grand nombre. Ce changement d’échelle se traduit par la création de sociétés et l’apport de capitaux extérieurs. La mise au point de nouvelles machines accompagne et parfois précède l’invention pharmaceutique, même si la production reste en grande partie manuelle. Le développement de ces nouveaux produits s’explique par des motivations plus commerciales que thérapeutiques, avec une concurrence acharnée des fabricants pour le contrôle de ces spécialités.

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