Abstract

Lorsque un enseignant visionne le filmage de son action en classe, ce qui est souvenir enfoui dans la mémoire redevient perception. Le fait de se voir au milieu de sa classe, en acte, amène l’enseignant à penser d’une autre façon son métier, sa manière de faire, ce qui caractérise son public et la manière dont il aborde les divers obstacles qu’il rencontre nécessairement. Montent alors à la conscience des savoirs cachés, des motifs sur lesquels il n’a pas le temps ni l’habitude de s’étendre, des appréciations qui ne portent pas seulement sur la langue mais aussi sur la représentation qu’il a des apprenants, des commentaires sur l’image de soi, sur les croyances, le métier, la gestion des imprévus, la rationalité ou la spontanéité de l’action. Cet article se propose d’interroger les discours de verbalisations d’enseignants comme voie d’accès à ce qu’on appelle la pensée enseignante.When a teacher watches the filming of his or her action in class, memories that are burried relive as perception. The fact of seeing oneself in the middle of the class, in action, leads the teacher to think in a diffferent way about his job, his ways to do things, the characteristics of his public and his manner of apprehending the many difficulties he’s bound to encounter. He then becomes aware of forgotten knowledge, motives he neither has the time nor the habit of exploring, appreciations that bear not only on language but on his representation of the learners as well; he comments on self-perception, beliefs, the profession, dealing with the unexpected, the rationality versus the spontaneity of the action. This article questions teachers verbalization of their discourses as a mean to access what is known as « teacher thinking ».

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