Abstract

In 1969, the Trudeau Liberals partially decriminalized homosexuality by allowing homosexual acts to take place provided that only two people were present. The idea that only two people could be present stems from the concept of mononormativity, or in other words, the idea that sexual relations are acceptable when only two people take part, preferably within the confines of a monogamous relationship. This essay examines the role of mononormativity in shaping the debate over Bill C-53, a proposed reform to the Criminal Code in 1982, which would have removed the “only two person” requirement of the code’s exception clause that regulated homosexual sex. Fully galvanized in the wake of the 1981 Toronto bathhouse raids, members of the Right to Privacy Committee carried the message of “We Demand” gay activists from 1971: that these provisions of the Criminal Code needed to be repealed. C-53 failed to pass because while Canadian society was willing to accept a limited decriminalization of homosexuality, it was not willing to accept any further breaches to heteronormative, monogamous sexual behaviour.

Abstract

En 1969, le gouvernement libéral de Trudeau a partiellement décriminalisé l’homosexualité en légalisant uniquement la pratique d’actes homosexuels entre deux personnes. Cette contrainte limitant l’activité sexuelle à deux individus découle du concept de « mononormativité », c’est-à-dire l’idée que les relations sexuelles ne sont acceptables que dans la mesure où elles se pratiquent en duo, et de préférence dans les limites de la monogamie. Cet article se propose d’étudier l’impact du concept de mononormativité dans l’articulation du débat entourant le projet de loi C-53 qui, dans le cadre de la réforme du Code criminel de 1982, devait supprimer la clause restreignant les relations homosexuelles entre « deux personnes seulement ». Agissant dans la foulée des raids policiers de 1981 ciblant les bains torontois, les membres du Right to Privacy Committee reprennent le combat pour la révocation de cette disposition du Code criminel initié en 1971 par les activistes gais et leur manifeste « We Demand ». L’échec du projet de loi C-53 démontre que la société canadienne de l’époque, bien qu’encline à accepter une certaine décriminalisation de l’homosexualité, n’était pas prête à aller plus loin dans la déconstruction du comportement sexuel monogame hétéronormatif.

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