Abstract

The essay documents and interprets episodes of male same-sex sexuality at different localities and moments in time across Western Canada during its settlement era, circa 1870-1945. Drawing upon the theoretical frameworks of Henri Lefebvre and Michel de Certeau, it seeks to explain same-sex experience in relation to the production, strategic, and tactical use of space. Utilizing court, jail, and police records, among other sources, it documents the recurrence of homoerotic desire across the West in this period, the places where men connected with other men, and their resourcefulness in accessing and reclaiming space to express their sexual imperatives. The data and analysis suggest a comparative laxity in moral regulation of male homoerotic relationships in the early frontier era, followed by entrenched police surveillance and repression by 1930-45. A provisional conclusion is that the frontier era afforded men some latitude within which to produce same-sex space, notwithstanding developing homophobic regimes and the risk of discovery, ostracism, and incarceration.

Abstract

Le présent article documente et interprète des épisodes d’homosexualité masculine à différents endroits et moments à l’époque de la colonisation de l’Ouest du Canada – de 1870 à 1945. En s’inspirant des cadres théoriques d’Henri Lefebvre et de Michel de Certeau, l’article tente d’expliquer l’expérience homosexuelle en étudiant l’utilisation stratégique et tactique de l’espace. À l’aide, entre autres, de registres de tribunaux, de prisons et de services policiers, il documente la récurrence du désir homoérotique dans tout l’Ouest au cours de cette période, les lieux où les hommes pouvaient se rencontrer et leur ingéniosité pour trouver ou reconquérir de l’espace afin de pouvoir satisfaire leurs besoins sexuels. Les données et l’analyse suggèrent une laxité relative dans la réglementation morale des relations homoérotiques masculines au moment du début de la colonisation, c’est-à-dire entre 1870 et 1900. Ceci a été suivi par une surveillance et une répression policière rigoureuses vers 1930-1945. On peut conclure provisoirement que le temps de la colonisation offrait plus de souplesse pour établir un espace homosexuel, malgré des régimes homophobes émergents et le risque d’être exposé et de souffrir d’ostracisme et d’emprisonnement.

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