Abstract

L’article analyse les images de violence et de massacre dans la poésie et les nouvelles de Khal Torabully, Umar Timol et Raharimanana tentant de dégager comment ces représentations opèrent un travail de décentrement. En disant “ta chair mes révoltes,” la littérature devient engagement avec la souffrance de l’autre. Cette étude cherche à comprendre la mise en relation d’espaces, de mémoires et de souffrances face à la violence génocidaire représentée dans ces oeuvres. En distinguant trois cas de figure—la multidirectionnalité mémorielle (Rothberg), la mise en relation d’espaces culturels et l’irrésolution empathique (La Capra)—elle met en exergue la démarche des trois auteurs qui vise à dénoncer, comprendre, voire garder à distance cette violence qui peut devenir traumatisante.

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