Abstract

Se raconter, c’est s’approprier une voix et être dans la mise en narration de sa propre conscience. En s’appuyant sur quelques textes mauriciens de , Ananda Devi, , , et , le propos de cet article s’intéressera aussi bien aux personnages qui se racontent qu’aux auteurs qui se mettent en scène pour interroger la manière dont la narration de soi, voire le discours autobiographique, permet également la déconstruction et la recréation de soi. Cette même démarche pourra alors prendre dans les textes littéraires la forme du fantasme, du dédoublement, ou encore de la mise en abyme, comme stratégies de résistance face à la narration asymétrique. Toutes trois permettent en effet de transformer la narration en acte de libération d’une conscience polyvocale, hybride et plurielle.

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