Abstract

Homi Bhabha begins “The World and the Home,” his essay about nationalism, postcolonialism, and the unhomely, with a discussion of a book with a house in its title. Houses are equally prominent in the titles of two early twentieth-century Canadian middlebrow novels: L. M. Montgomery’s 1908 Anne of Green Gables and Mazo de la Roche’s 1927 Jalna. Both books, indeed, centre their characters in a specific and particular house as well as a specific and particular country, and in so doing present the home as microcosm of the nation. As suggested by the continued reinvention of Montgomery’s and de la Roche’s books through repeated international translations and popular culture adaptations, however, these fictional Canadian homes provide a middle ground that allows for complex and sometimes unsettling movements among the local, national, and transnational. These works and their international adoptions and film and television adaptations transform the complexities of Canada’s internal and external social and political relations into an imagined middle ground, located somewhere between Canada and the rest of the world. Home becomes something unhomely: still blurrily recognizable, but distorted and defamiliarized because home ground has shifted to the global.

Abstract

Homi Bhabha commence son ouvrage « The World and the Home », un essai sur le nationalisme, le postcolonialisme, et le concept du non-familier, par la discussion d’un livre avec une demeure comme titre. Les demeures sont également importantes dans le titre de deux nouvelles grand public du début du vingtième siècle au Canada: Anne of Green Gables (1908) de L. M. Montgomery et Jalna (1927) de Mazo de la Roche. En effet, ces deux ouvrages placent leurs personnages au centre d’une demeure spécifique et particulière et d’un pays également spécifique et particulier et, ce faisant, ils présentent la demeure comme un microcosme de la nation. Toutefois, tel que le suggère la réinvention constante des livres de Montgomery et de la Roche par des traductions internationales répétées et des adaptations à la culture populaire, ces maisons canadiennes deviennent un moyen terme qui permet de définir les déplacements complexes et parfois instables parmi les éléments locaux, nationaux et transnationaux. Ces oeuvres, et leurs adaptations internationales à l’écran et à la télévision, convertissent les complexités des relations politiques et sociales internes et externes du Canada en un arrière-plan situé entre le Canada et le reste du monde. La demeure se transforme en quelque chose qui n’est plus familier : un flou toujours reconnaissable, mais déformé et défamiliarisé, parce que leur territoire est devenu global.

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