Abstract

Publiée en 1968, cette nouvelle d'une douzaine de pages nous transporte en période de carnaval dans une des vallées les plus sauvages et les plus reculées de Suisse, au moment magique et inquiétant où apparaissent les hommes masqués, revêtus de peaux de bêtes. De par son titre, sa thématique et sa structure antithétique, ce petit texte présente toutefois des similitudes frappantes avec La Belle et la Bête et Le Petit Chaperon Rouge. Ces contes, tissés en filigrane dans le récit, expliquent que la nouvelle oscille constamment entre deux mondes différents: l'un, féerique, est représenté par la protagoniste, une petite fille pour qui "l'enchantement va de soi" (Caillois); l'autre, plus proche du fantastique, est celui d'une auteure qui, sans jamais quitter le terrain de la vraisemblance, remonte à la suite de son héroïne dans le labyrinthe de son propre inconscient afin d'élaborer un récit d'origine lié à son identité d'écrivain.

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