Abstract

Aux Antilles, l'exploration de la condition de l'Antillais se fait solidairement avec une réflexion sur le sens de genres porteurs d'histoire tels que l'épopée ou la tragédie, surenchérissant ainsi la figure héroïque. Quel écho la mise en garde de Mireille Rosello contre "un héroïsme entaché de pensée occidentale", ou encore la postulation par Edouard Glissant d'un "roman du nous" trouvent-elles auprès des écrivains ? Cet article analyse le défi qui interpelle ces derniers: articuler un héroïsme endogène en phase avec une histoire frappée de la "carence héroïque". La rupture idéologique qu'opère l'écrit antillais initie en même temps le procès de l'Histoire. La présente réflexion se penche sur la contribution de l'écriture antillaise à la théorie littéraire et au discours sur la subjectivité en littérature postcoloniale.

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