Abstract

Aboriginal perspectives are often not viewed as persuasive or reasonable in contemporary political and legal discourses, and Aboriginal people are compelled to articulate their claims in the normative vocabulary of the majority. Many see this as an injustice. Part I of this essay argues that some incarnations of the idea of public justifiability, a cornerstone of political theory, provide a normative justification for that injustice. Part II argues that the idea is at work in the Canadian courts, even as judges attempt to create space for Aboriginal views. The ambivalent stance of the courts is explored through a case study.

Les perspectives autochtones sont souvent considérées comme peu convaincantes ou raisonnables au sein des discours politiques et légaux contemporains, obligeant les Autochtones à articuler leurs revendications à l’aide du vocabulaire normatif de la majorité. Plusieurs individus considèrent ce fait une injustice. En premier lieu, l’auteur soutient que certaines interprétations du concept de « justification publique », pierre angulaire de la théorie politique, viennent essentiellement justifier une telle injustice. En second lieu, l’auteur soutient que ce concept est présent dans les cours canadiennes, même aux moments où les juges essaient de créer un espace pour les points de vue autochtones. L’auteur se penche sur la position ambivalente des cours à l’aide d’une étude de cas.

pdf

Share