Abstract

This paper examines the efforts of Frederick L. Hoffman—a statistician and actuary with Prudential Life Insurance—to chart African American proletarianization through actuarial narratives of race suicide in turn-of-the-century America. Drawing on works such as "Vital Statistics of the Negro" (1892), Race Traits and Tendencies of the American Negro (1896), and Hoffman's voluminous personal correspondence, this paper details how the young actuary used the metrics of crime, race mixing, and the broadly defined "vital capacity" (a measure of respiratory health) to quantify the respective social, physical, and economic effects of African Americans' transition from bonded to contract labour. With the rise of corporate industrial insurance, health—or more specifically death—became a key commodity in racial labour division. Positing mortality as the primary marker of racial health, actuaries such as Hoffman drew on the narrative discourses of evolutionary theory to quantify and monetize shifts in political economy through the rhetoric of race suicide. Paired with the narrative structures of scientific management, these actuarial narratives of racial health told stories of development and decline, efficiency and inefficiency, and the constant tension between civilization and savagery. Rapid industrialization, urbanization, and the desire to maintain the hierarchies of white supremacy made the figure of the "vanishing Negro" an imperative of turn-of-the-century American political economy and a cautionary tale of the perils of racial decline in a rapidly modernizing world.

Le présent article s'appuie sur le travail de Frederick L. Hoffman—statisticien et actuaire auprès de la Prudential Life Insurance—pour établir la prolétarisation afro-américaine par le truchement de la narration actuarielle du suicide racial en Amérique au début du siècle. L'article s'inspire d'œuvres telles que « Vital Statistics of the Negro » (1892) et « Race Traits and Tendencies of the American Negro » (1896), ainsi que de la volumineuse correspondance personnelle de Hoffman, et indique comment le jeune actuaire a utilisé les paramètres du crime, du mélange racial et la « capacité vitale » définie au sens large (une mesure de la capacité de développement) pour quantifier les effets sociaux, physiques et économiques respectifs qui ont permis aux Afro-Américains de passer de l'esclavage au travail contractuel. L'assurance offerte par les entreprises en matière de soins de santé—ou plus précisément l'assurance en cas de décès—est devenue un produit de première nécessité en ce qui a trait à la répartition du travail selon la race. En plaçant l'indice de mortalité comme principal marqueur de la santé raciale, des actuaires comme Hoffman ont puisé dans les discours narratifs de la théorie de l'évolution pour quantifier et monétiser les fluctuations de l'économie politique en s'appuyant sur la rhétorique du suicide racial. De concert avec les structures narratives de la gestion scientifique, ces textes actuariels portant sur la santé raciale ont raconté le développement et le déclin, l'efficience et l'inefficience, et la tension constante entre la civilisation et la sauvagerie. L'industrialisation rapide, l'urbanisation et le désir de maintenir les hiérarchies de la suprématie blanche ont fait de l'image du « nègre de moins en moins visible » un impératif de l'économie politique américaine du début du siècle et présenté une mise en garde en ce qui a trait aux dangers du déclin de la race dans un monde qui se modernise rapidement.

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