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Book Reviews Sara F. Matthews Grieco. A n g e o u D ia b l e s s e . La r e p r é s e n t a t io n d e l a f e m m e a u XVIe s iè c l e . Paris: Flammarion, 1991. Pp. 495. Le livre de Sara F. Matthews Grieco, Ange ou Diablesse. La représentation de lafem m e au X V Ie siècle prend un intérêt particulier dans le domaine tant de l’étude historique de la femme que dans celle du féminisme et de la sociologie. L’auteur rappelle clairement en un premier temps de son étude tout l’historique de l’emblème afin d ’introduire le sujet de la représentation de la femme au XVIe siècle. L’identité sociale des femmes est en effet à cette époque marquée par les dessins et les gravures posées soit dans les livres qu’elles doivent lire, soit dans les imagettes populaires et religieuses. Grâce à un éventail sérieusement référencé, l’auteur montre qu’un véritable clivage s’instaure par rapport au passé et que la marginalisation des actes de la femme devient intense: de plus en plus, cette dernière se voit cantonnée aux tâches ménagères et de première éducation des enfants. Valorisée sur le plan de la beauté, la femme entre dans un cycle auquel il lui sera de plus en plus difficile d’échapper: belle, elle n’en devra pas moins être respectueuse, silencieuse et obéissante aux lois, vierge avant le mariage. Mariée, elle devra procréer, s’occuper de la maison, des enfants, tout en étant soumise et respectueuse de son mari. Cloisonnée dans des rôles respectifs et distincts de l’homme, la femme tente alors de s’épanouir dans cette mise en scène imposée par l’image, la société. Cette double représentation porte cependant le trouble de ne pouvoir répondre à toutes ses questions et ses aspirations. Si tel est le cas, la femme a peu de ressources comme l’indique l’auteur pour échapper à ce carcan imposé: par le biais du rire, de la moquerie, de la prétendue futilité, et du bavardage elle tentera de manier et remanier son image. La qualité de cette étude repose non seulement sur une étude approfondie de nom­ breuses estampes, dont 120 sont incorporées dans le livre, mais aussi sur de nombreux tableaux de comparaison qui aident à montrer une double représentation visuelle de la femme, celle toujours positive de la femme vierge, chaste, vertueuse ou maternelle ayant une vie domestique et sociale importante et son calque négatif: celui de la coquette vaniteuse, mauvaise mère, paresseuse et volubile. Miroir de la société, la femme sera ainsi jettée à hu et a dia entre deux formes de représentation qui ne se rencontreront jamais. Sara F. Matthews insiste parfois trop brièvement cependant sur l’ampleur d ’un nouveau “ pouvoir” , celui de l’image, outil redoutable de communication et d’éducation sur l’inconscient social. L’image projette en effet constamment un discours double, toujours joué, et renouvelé à travers le 16e siècle et les suivants, assurant une pérennité des clichés et provoquant un asservissement de la femme statufiée dans deux sortes de rôle: l’ange et le démon. L’étude souligne des changements et les obstacles dressés devant les femmes. Le livre constitue un bon outil de référence et de travail. M a r t in e S a u r e t Western Michigan University Leah H. Hewitt. A u t o b io g r a p h ic a l T ig h t r o p e s . Lincoln & London: University of Nebraska Press, 1992. Pp. 259. $12.95. In her book Autobiographical Tightropes, Leah Hewitt invites us to rethink the mean­ ing of autobiography by inverting the classical literary critic’s process of studying a work in the context of its author’s biography. Instead, she argues that the five writers whose...

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