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B o o k R e v ie w s Sometimes overlapping, sometimes completing or even contradicting each other, the essays show not only the richness of a period but also, inevitably, the variety of its points of view that owe to circumstances, individual talents, tastes and fortunes. Perhaps the “ dispelling [of] old illusions” that the book announces does not always prevent the making of new myths and new illusions through the superimposition of sometimes rigid grids onto the Renaissance. Rather than allowing texts and images to speak in their Renaissance tongues, the readers find what they seek. Thus, while testing certain limits, they at times set new limits that could be overcome, perhaps, through more reflection on their underlying assumptions. V e r e n a A n d e r m a t t C o n l e y Miami University Robert D. Cottrell. T h e G r a m m a r o f S i l e n c e . A R e a d i n g o f M a r g u e r i t e d e N a v a r r e 's P o e t r y Washington, D.C.: The Catholic University of America Press. Pp. 338 + xiii. La critique universitaire est déjà unanime à reconnaître l’importance majeure de cette étude qui invite le lecteur à suivre pas à pas l’itinéraire spirituel de Marguerite de Navarre. Au commencement est le Verbe et le Verbe est Dieu. Mais le Verbe, sorte de métalangage , ne peut être conçu autrement que comme Silence car il est transcendant et éternel. La tension qui promeut toute l’œuvre poétique de Marguerite semble être, de prime abord, celle que connaissent tous les poètes qui, par delà les mots et les images toujours dérisoires, essaient de faire deviner l’ineffable. Toutefois, l’entreprise de Marguerite est plus mystique que poétique. Non seulement parce que la forme et le langage qu’elle utilise tendent à sub­ venir la notion même de discours poétique (p. 45) mais aussi et surtout parce que le “ je” apparemment autobiographique qui parle ne peut accéder à la Vie qu’en s’anéantissant. Chacun de ses poèmes est à la fois le même et autre par le “ désir” qui le fait naître, par la quête qu’il poursuit, par le Silence où il aboutit. La progression est toutefois évidente: le dialogue engagé avec Briçonnet continue—ou mieux, est repris avec une morte (Dialogue en form e de vision nocturne), avec un homme qui donne un crucifix (Petit Œ uvre dévôt), avec un moi dédoublé (Le Miroir...), avec un autre mort (La Navire), avec “ Celuy qui suis” (Les Prisons). Loin de faire un voyage linéaire, le lecteur est entraîné sur la via Christi en une spirale ascendante jusqu’à ce haut plateau où règne le Silence et souffle l’Esprit. Il suffit de comparer l’analyse que consacre Robert D. Cottrell au Dialogue en form e de vision noc­ turne à celle de La Navire pour mesurer l’altitude atteinte. Charlotte se livre à un long exposé de catéchèse (p. 41) où les mots ont encore tout leur poids. Les exhortations de François Ier tendent au même but mais ses mots sont “ présence d’une absence” et l’absence réelle du référent (François Ier) intègre dans son discours ce que cette absence signifie: mort, vide, silence (cf. p. 215). Ajoutons que cette mort est la Vie, que ce vide est la béatitude et ce silence, le Verbe. Remarquable étude que celle de Robert D. Cottrell qui récrit, ou traduit, l’œuvre poétique de Marguerite, retrouvant au-delà du sens littéral des poèmes leur signification à la lumière d ’une plus large perspective (p. 212). Cette découverte que l’A. souhaite au lecteur définit pourtant ce qu’il a lui-même accompli. Car il ne propose modestement qu’une lecture, un décodage à l’aide de multiples méthodes d’approche. Son étude est chronologique...

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