Abstract

Les gouvernements fédéral et provinciaux dépensent presque un milliard de dollars chaque année en crédits d’impôt pour soutenir la production, par des entreprises étrangères, de films, de vidéos et d’émissions de télévision au Canada. Mais, si ces subventions atteignent l’objectif visé qui est d’accroître l’emploi dans l’industrie cinématographique, cette augmentation se fait au détriment d’autres secteurs d’activité. Dans cet article, je démontre, grâce à une analyse coût/bénéfice, que ces crédits d’impôt appauvrissent globalement les Canadiens plutôt que de les enrichir. Il serait donc dans l’intérêt économique des Canadiens que les gouvernements fédéral et provinciaux suppriment progressivement leur soutien au tournage de films étrangers, tout en offrant un soutien temporaire de transition aux travailleurs qui seraient touchés par cette mesure. Par ailleurs, pour que les Canadiens en tirent les bénéfices maximums, il faudrait que tous les gouvernements éliminent ce soutien ; mais tout gouvernement, fédéral ou provincial, qui le ferait seul en tirerait quand même un bénéfice net.

Abstract

The federal and provincial governments spend almost half a billion dollars a year providing tax incentives to encourage the production of films, videos and television programs in Canada by foreign firms. Although the subsidies are successful in achieving their stated objective of increasing employment in the film industry, the increase comes at the expense of activity in other sectors. This study uses a benefit-cost framework to demonstrate that Canadians are poorer, not richer, as a result of the film tax credits. It would serve the economic interest of Canadians for the federal and provincial governments to phase out support for foreign location shooting with appropriate transitional assistance for the workers affected. While elimination by all governments would provide the largest benefits, any jurisdiction taking unilateral action would realize a net benefit.

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