Abstract

Research with immigrant and refugee families consistently documents acculturation gaps and role reversals between migrant youth and their parents. However, debate exists over whether these necessarily lead to family conflict and distress. This question was explored in this community-based qualitative study through focus groups and interviews with 70 newcomer refugee youth aged 16 to 24 from the Afghan, Karen and Sudanese communities in Toronto. Thematic analysis revealed that youths’ responsibilities increased following migration, often involving service navigation, language interpretation, and providing financial and emotional support, in addition to household chores and pursuing education and employment. Several youth explicitly took on parental roles in the absence of a parent. These changes did not necessarily lead to conflict, and where family conflict and distancing occurred, other factors such as lack of time together or low levels of family support seemed to be the contributing factors. Youth were clearly “resettlement champions” for their families, which increased family-level well-being, often at the cost of individual-level well-being. Policy implications are discussed.

Une recherche documentée sur les familles d’immigrés et de réfugiés montre de manière consistante des écarts dus à l’acculturation ainsi que des renversements de rôle entre les jeunes immigrés et leurs parents. Il y a cependant un débat sur la question de savoir si ceci doit forcément mener à des conflits familiaux et à une certaine détresse. Cette question a fait l’objet d’une étude qualitative réalisée dans les communautés afghanes, karènes et soudanaises de Toronto à partir de groupes cibles et d’entrevues menées avec 70 jeunes réfugiés nouvellement arrivés et âgés de 16 à 24 ans. Une analyse thématique a révélé que les responsabilités de ces jeunes augmentaient suite à l’immigration, souvent afin d’aider les leurs à s’orienter dans les services, à leur servir d’interprète et à leur apporter un soutien financier et émotionnel, et ce en plus de tenir la maison, de continuer des études et de gagner leur vie. Plusieurs d’entre eux ont pris explicitement le rôle de parents en l’absence de l’un d’entre eux. Ces changements n’ont pas automatiquement provoqué de conflits sauf que, là où il y en a eu dans la famille ou qu’elle a souffert de distanciation, d’autres facteurs tels que le manque de temps en commun ou un bas niveau de support familial semblent y avoir contribué. Les jeunes sont clairement les «champions du réétablissement» pour les leurs, améliorant le bien-être familial, souvent au prix d’un mieux-vivre individuel. Il s’agit donc de voir ce que cette situation implique au niveau des politiques à leur égard.

pdf

Share