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104 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 ciel, dans ce qu=on pourrait appeler un présent absolu. Mieux, tout porte à croire que ce temps arraché au temps jouxte par toutes ses parois l=univers paisible C et quasi métaphysique C de Cet été qui chantait : * Le jardin est joli; les oiseaux chantent autour du kiosque + (Saint-Vital, juin 1954); * Sois bien sage, prends bon soin de toi-même et des plantes (Montréal, le 23 mars 1960); * Je marche beaucoup [...] Je me fais l=effet, en marchant par ces sentiers sablonneux [...], d=errer dans des décors de western. Mais la réalité est plus belle que les décors. D=abord, elle est pleine d=oiseaux + (Phoenix, le 24 décembre 1970); * Nous sommes comme dans une oasis de toutes parts environnée de froid, de neige, de pluie, et qui préserve son ciel calme et sa douceur par on ne sait quel équilibre étrange des vents et des pressions atmosphériques + (New Smyrna Beach, 6 février 1969). C=est alors sans doute que l=intimité la plus nue est renoncement à soi et matin du monde. L=articulation de la simplicité et de l=extériorité à la gravité est ici beauté. (ANNE-MARIE FORTIER) François Ricard, Introduction à l=œuvre de Gabrielle Roy (1945B1975) Québec, Nota bene, coll. Visées critiques, 200 p., 10,95$ Quelle excellente idée que d=avoir réédité le livre de François Ricard, d=abord paru en 1975 sous le titre de Gabrielle Roy (Fides, coll. Écrivains canadiens d=aujourd=hui). Avec Visages de Gabrielle Roy de Marc Gagné (Beauchemin, 1973), cette étude constitue encore à ce jour l=un des meilleurs ouvrages d=ensemble sur l=œuvre de la romancière. Une note avertit le lecteur que cette nouvelle édition reprend le texte original de 1975 et que * seules les références bibliographiques relatives aux œuvres de Gabrielle Roy ont été mises à jour +. Enrichie d=une présentation d=Anne-Marie Fortier, la nouvelle édition est toutefois amputée des photos de Gabrielle Roy et des extraits de textes de l=auteure. Il est dommage que l=on n=ait pas reproduit les extraits de * Montréal en 1941 + et de * René Richard +, textes qui, à ce jour, n=ont pas été réédités. L=ouvrage de François Ricard demeure une référence incontournable pour qui s=intéresse à l=œuvre de Gabrielle Roy. Rappelons la thèse centrale de cette étude : l=écriture de Gabrielle Roy se caractérise par un paradoxe, * une double tendance contradictoire +, * d=une part, [l=écriture] est une démarche de séparation, de refus, d=absence; mais, d=autre part, et en même temps, elle cherche le partage, la possession et la présence +. Pour qualifier les deux pôles de cette * double tendance +, François Ricard propose les thèmes de l=exil et du retour. Ainsi, il divise l=œuvre, qui s=arrête alors à Cet été qui chantait (1972), en trois périodes : de Bonheur d=occasion à Alexandre Chenevert ou le cycle de l=exil (1945 à 1954), de Rue Deschambault à La route d=Altamont ou le cycle du retour (1955 à 1966) et de Terre des hommes à Cet été qui chantait (1967 à 1972). Pour les deux premières périodes, Ricard sciences humaines 105 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 montre bien comment la romancière passe de l=un à l=autre de ces pôles et souligne que * les deux tendances se retrouvent à l=intérieur des deux périodes et même dans chaque œuvre particulière +. Cependant, pour les œuvres de la dernière période, le critique affirme qu=il ne peut en * dégager le dessin général +, * faute de recul +, mais il les situe tout de même par rapport aux thèmes de l=exil et du retour. D=une grande richesse, l=Introduction à l=œuvre de Gabrielle Roy a aussi le mérite de signaler certains événements marquants de la vie de l=auteure, de présenter son œuvre journalistique...

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