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sciences humaines 99 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 en prose autorise en effet ce rapprochement, notamment dans les textes où la pensée de Dugas n=en demeure pas moins une pensée imagée, productrice d=idées, donc. En deuxième lieu, j=aurais aimé voir aborder la question des réseaux littéraires, sans doute fondamentaux dans le cas de Dugas qui a vu les portes des salons mondains de Paris s=ouvrir devant lui. Comment étaient constitués ces réseaux et de quelle manière est-il entré en contact avec les diverses maisons d=édition qui l=ont accueilli ? Certes, voilà sans doute un travail qui déborde les ambitions d=une édition critique, mais quelques pistes à cet égard auraient éclairé l=importance de ces réseaux pour un Canadien exilé en France. Ces réserves mises à part, il faut reconnaître la rigueur et la minutie du travail de Marc Pelletier qui a su, grâce à la correspondance, aux textes manuscrits ainsi qu=à la bonne volonté de l=entourage du poète, indiquer la place centrale que ce poète a occupée dans nos lettres. On regrettera la malheureuse absence d=un texte de note (page 235), mais hormis cette lacune, la toilette est sans faille. L=ouvrage devrait susciter d=autres recherches (si ce n=est déjà fait, étant donné la date de parution de l=ouvrage ) à partir de l=établissement du texte et de ses variantes qui, sans nul doute, montreront la qualité encore largement méconnue de cette poésie. (JACQUES PAQUIN) Paul-Émile Borduas, Écrits I. Journal, Correspondance (1923B1953); Écrits II. Correspondance (1954B1960). Édition critique par André-G. Bourassa et Gilles Lapointe Montréal, Les Presses de l=Université de Montréal, coll. Bibliothèque du Nouveau Monde, 1997, 1 159 p. Il y a déjà un certain temps que sont parus les Écrits de Paul-Émile Borduas dans la prestigieuse collection C notre Pléiade canadienne a-t-on dit C de la Bibliothèque du Nouveau Monde, aux Presses de l=Université de Montréal. Comme son titre l=indique, il s=agit d=une édition critique de tous les écrits que nous a laissés le peintre Paul-Émile Borduas, auteur du fameux manifeste Refus global, publié en 1948, que l=on retrouve p. 327 à 351 des Écrits I. L=entreprise était colossale tant par le nombre des écrits, leur nature (allant du Journal que Borduas tint à Paris en 1929 et 1930 au Manifeste de 1948, en passant par de possibles Notes de cours, un spicilège de photos et des articles de forme plus conventionnelle ainsi qu=une vaste correspondance de près de 900 lettres), que par le nombre des brouillons et versions de certains textes, en particulier la conférence * Manières de goûter une œuvre d=art +, parue dans la revue Amérique française en janvier 1943. Bien plus, les auteurs n=ont pas ménagé leurs efforts en introduisant chaque texte avec des commentaires pertinents et des notes de bas de page, nécessaires 100 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 pour donner sens à ces textes qui s=échelonnent de 1923 à la mort de Borduas en 1960. Dire que les auteurs ont mené à bien leur entreprise n=est pas assez dire. Les Écrits I et II sont devenus et resteront pour longtemps le recueil documentaire le plus important sur Borduas et son temps. Il n=est désormais plus possible de l=ignorer dès qu=on traite d=histoire de l=art canadien, de la période automatiste en particulier, mais aussi bien de la vie artistique des années 1940 et 1950, tant au Québec qu=à l=extérieur du Québec, puisque Borduas qui a vécu successivement à New York et à Paris a été avec Riopelle l=un des premiers interlocuteurs québécois à prendre en compte l=importance de la peinture de New York après la guerre et à situer notre peinture dans le contexte international. Avant lui, nous étions tout préjugé et ignorance sur ce...

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