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74 lettres canadiennes 2001 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 cation des instances narratives, ainsi que les cascades des comptes rendus de lecture qui s=enchâssent et se contredisent, font que l=activité lecturale est sans cesse médiatisée. Le lecteur externe oscille constamment entre des foyers narratifs divergents. Trou de mémoire présente une narrativisation de la lecture qui finit par miner de l=intérieur la notion d=autorité narrative. Hotte introduit alors la notion de métalecture. Confronté à un tel dispositif textuel, le lecteur deviendrait conscient de sa propre démarche et des postulats qui la sous-tendent. Romans de la lecture, lecture du roman a le grand mérite de proposer un questionnement théorique sur la lecture à la fois ouvert et englobant. Sans tomber dans le syncrétisme, c=est avec brio que Lucie Hotte fait le point sur des notions clés de la théorie littéraire des vingt-cinq dernières années, tout en soulignant les contributions de chercheurs québécois comme Gilles Thérien, Bertrand Gervais et Richard Saint-Gelais. Par ailleurs, la grande diversité des œuvres analysées, du roman traditionnel à la métafiction, reflète celle des opération lecturales elles-mêmes, qui vont de la référence élémentaire jusqu=à la * mise en scène du code littéraire et des conventions +. (DAVID MACKLOVITCH) Julie LeBlanc, Énonciation et inscription du sujet. Textes et avant-textes de Gilbert La Rocque Toronto, Éditions du GREF, coll. Theoria, 2000, XVIII-320 p. Objectifs interactifs, objectif en spirale montante : se cerne ainsi la raison d=être de ce bel ouvrage de Julie LeBlanc. * Bel +, car important, fort utile et réussi à la lumière de ses objectifs. Ces derniers sont * interactifs +, car LeBlanc cherche à faire avancer non seulement la théorie de l=énonciation et celle (qui en dépend) de l=inscription de la subjectivité, mais aussi notre compréhension admirative de l=œuvre de Gilbert LaRocque dont les romans offrent des exemples d=écriture travaillée, réussie comme actes de signification et de communication. LaRocque réussit à établir le pont qui permet à sa subjectivité de rencontrer la subjectivité C tant affective qu=intellectuelle C de chaque lectrice, chaque lecteur. Julie LeBlanc enrichit l=expérience lisante en nous montrant comment La Rocque, véritable architecte/ingénieur de l=écriture, bâtit, depuis telle idée initiale, telle liste, puis tel plan, tel scénario, telle version, telle réflexion quant à savoir comment mener de front son projet d=énonciation ou encore comment réviser sa stratégie, jusqu=à ce que ce travail avant-textuel se condense C pour mieux s=épanouir sous forme de livre publié. Théorie, méthodologie, application aux livres publiés, puis aux avant-textes C pour mieux en revenir à la théorie, celle surtout de la critique génétique/génétique textuelle. sciences humaines 75 university of toronto quarterly, volume 72, number 1, winter 2002/3 Cette interactivité des deux principaux objectifs de LeBlanc C faire progresser la théorie de la génétique textuelle (* énonciation et inscription du sujet +) et faire mieux comprendre, mieux admirer le génial travail d=atelier que fut, chez La Rocque, la rédaction d=un livre C a pu s=opérer grâce au fait que cet ouvrage est un triptyque critique. Une * première partie + dont le titre * Vers une conception Arestreinte@ et Aétendue@ de l=énonciation + nous semble trop limitatif, même s=il suggère l=un des buts de LeBlanc, qui est de faire progresser la critique génétique en lui permettant de tirer parti de toutes les ressources qu=offre la théorie de l=énonciation C à condition que celle-ci sache s=accepter comme multidisciplinaire, plutôt que de se laisser enfermer dans des définitions restreintes produites par telle ou telle science : linguistique, narratologie, psychanalyse, pragmatique... LeBlanc fait preuve ici d=une connaissance encyclopédique des écrits touchant à la double problématique de l=énonciation et de l=inscription du sujet dans tout discours, texte littéraire ou autre. L=étendue...

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