In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

548 LETTRES CANADIENNES 2000 révélatrices pour son étude sociologique de l=édition féministe au Québec. Quant au théâtre, Stéphanie Nutting se penche sur l=œuvre de Pol Pelletier, La lumière blanche, pour voir s=il existe un modèle tragique au féminin. Méthodologiquement similaire aux études de Guillemette et de Morin, cette analyse détermine la spécificité féminine du texte de Pelletier en le lisant dans le contexte de la tragédie traditionnelle, voire masculine, pour en cerner son caractère rhizomatique et féminin. Consacrée presque uniquement à des études de romans, genre de prédilection depuis un bon moment, la troisième partie regroupe des considérations de thématiques ayant préoccupé les écrivaines au cours des trois décennies à l=étude : Anne Brown fait le bilan des romans des années 1960 qui dénoncent la violence; Claudine Potvin provoque inimitablement par son examen de la scène pornographique dans l=œuvre de Josée Yvon; Lori Saint-Martin retrace le trajet de la femme-artiste chez Gabrielle Roy, une figure tiraillée entre sa soif d=universalité et son expérience de femme; Marie Couillard considère les lieux utopiques de femmes dans trois œuvres de Marie-Claire Blais; et Lucie Joubert repère le caractère subtilement innovateur de l=écriture de Madeleine Ferron. Les collaboratrices de ce collectif ont chacune laissé leur marque dans la critique littéraire québécoise (certaines par la pratique également). Le rassemblement d=une si grande variété d=études conduites par celles qui ont fait avancer les enquêtes féministes dans le domaine de la littérature représente un outil indispensable pour les recherches futures. Bien que les générations d=auteures soient bien représentées, il est évident qu=un tel collectif ne peut ni ne devrait chercher à être inclusif. Plutôt, il comble la promesse du titre B aperçu d=un trajet, traversée dans le temps. (ESTELLE DANSEREAU) Yvan Lamonde et Marie-Pierre Turcot, La littérature personnelle au Québec, 1980B2000 Montréal, Bibliothèque nationale du Québec, 100 p., 12$ Une des qualités de l=œuvre d=Yvan Lamonde est sa polyvalence, polyvalence s=exprimant de l=édition de texte à la synthèse historique, en passant par la monographie spécialisée. En voici une nouvelle pièce qui s=ajoute à son dossier. De pair avec Marie-Pierre Turcot, l=historien nous offre un complément à sa bibliographie Je me souviens. La littérature personnelle au Québec (1860B1980), publiée par l=Institut québécois de recherche sur la culture en 1983. Cette fois, l=instrument de travail couvre les 800 titres de littérature personnelle B autobiographies, journaux, mémoires et témoignages B et les 74 récits de vie écrits par 773 auteurs entre 1980 et la fin du XX e siècle. L=inventaire exclut néanmoins les genres de la correspondance, de la chronique, du roman autobiographique et du journal SCIENCES HUMAINES 549 de voyage. Outre l=identification des titres disposés en ordre alphabétique, le chercheur notera quelques tendances animant au cours de cette période l=expression écrite de la subjectivité. Relevées par les auteurs en introduction , ces tendances ressortissent à la foison d=écrits personnels issus de la plume des écrivains, des membres du personnel politique ou des domaines des arts, des médias et du spectacle. Lamonde et Turcot constatent également deux tendances émergeantes, celles de la multiplication des témoignages visant à narrer une expérience personnelle, et la place importante des femmes qui constituent près de 40 pour cent de l=ensemble des auteurs. De ce corpus d=envergure, le chercheur y trouvera aisément matière à explorer de nouveaux objets d=analyse. À cette fin, il déplorera l=absence d=une classification thématique des titres choisis, classification judicieuse pouvant faciliter toute recherche. Pour conclure sur une touche plus personnelle, le lecteur remarque avec émotion, au détour de sa recension, la présence des mémoires de son grand-père, publiés à compte d=auteur en...

pdf

Share