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SCIENCES HUMAINES 599 Alors quand ie lis O'Connell, James Conally, Eamon de Valera ou Bobby Sands, je ne me prends pas pour un Irlandais. Je comprends tout simplement un peu mieux Ie sort des peuples soumis au colonialisme, ici comme ailleurs. Quand je lis Memmi ou Fanon, je ne me prends pas non plus pour un Tunisien ou un Martiniquais exile en Algerie. Mais je comprends mieux les mecanismes d'oppression. Et quandie lis Cabral, Marti, Darwish ou MalcolmX,ie me prends toutsimplement pour moi-memeetje comprends que l'exploitation n/est pas un phenomene prepre ala langue,la couleur de la peau au l'origine ethnique. On comprend que Ie livre propose it la toute fin, apres les trois pages qui resument la fihnographie deFalardeau, un index des noms propres qui fait pas moins de treize pages, ce qui serait nettement exagere pour Ie texte d'un malpropre etd'un inculte. On fait alors Ie lien avec cette page aper~ue du coin de I'reil au tout debut du livre OU on pouvait lire une liste de six titres de livres dans une page intitulee «Du meme auteup>. Cest tout cela, au total, qui fait comprendre que Ie titre de I'ouvrage Les breufs sont lents rnais la terre est patiente - Falardeau revele dans son avantpropos I'avoir «vole» it Quebec dans une assemblee de salle paroissiale a un interlocuteur inconnu - ne degage pas une telle poesie par un simple effet de hasard. (FRANC;:OIS DEMERS) Jacques Pelletier, La gauche a-t-eJle un avenir? Ecn'ts ii conire-COUTant Quebec, Nota bene, 2000, 239 p., 14,95$ Avrai dire, iln'y a que I'avant-propos de sept pages et Ie premier chapitre, precisement intitute: «La gauche a-t-elle un avenir? », qui discutent de la question de la gauche de maniere frontale. Les sept autres chapitres, de longueur inegale, s'y rattachent « de maniere oblique» pour utiliser l'expression de Jacques Pelletier lui-meme parlant de la « mission de connaissance» de la litterature. II n'y a pas de table des matieres. II n'y a pas non plus de conclusion pour recentrer la lecture sur Ie propos du titre. De plus, on l'aura devine, iI n'est question dans ce recueil de textes que de politique quebecoise, en fran~ais, si I'on excepte Ie passage mordant d'a peine cinq pages (p. 185-189) sur « John Saul: £reres siamois ou fauxfrere ? » Par ailleurs, les quarante pages sur l'avenir de <

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