Abstract

This paper endeavours to find a guiding thread through two very different novels by Percival EverettErasure and The Water Cure. In spite of obvious differences in plots and subjects, they both, in fact, deal with memory, loss, and fiction writing. Moreover, they stage narrators who feed on their depression over the death or physical degradation of loved ones to promote the readers’ reflection on creativity and the power of language. Thus, while resorting to the expression of trauma-related predicaments that engage the reader’s empathy, they both proceed to question the very nature of representation, and bring about a recognition of the creative power of mourning. Starting with Erasure and more radically in The Water Cure, the very possibility of circumscribing the gaping wound inflicted by language, possibly through the lure of illegibility, constitutes the suture that both texts seem to pronounce impossible.

Le présent article tente de trouver un fil conducteur entre deux romans très différents de P. Everett, Erasure et The Water Cure. Malgré des différences tout à fait évidentes entre les intrigues et les personnages, ces ouvrages établissent tous deux des relations entre mémoire, perte et fiction. En outre, ils mettent en scène des narrateurs qui puisent dans leur dépression provoquée par la mort ou la dégradation physique des bien-aimés, afin de guider la réflexion des lecteurs sur la créativité et la puissance du langage. Ainsi, tout en ayant recours à l’expression de situations difficiles traumatiques qui sollicitent l’empathie de la part du lecteur, ils remettent en question la nature même de la représentation, et entraînent la reconnaissance du pouvoir créateur du deuil. D’abord dans Erasure, puis radicalisée dans The Water Cure, la possibilité de circonscrire la plaie ouverte infligée par le langage, peut-être aussi par l’attrait de l’indéchiffrable, donne naissance au rapprochement que les deux textes semblent juger impossible.

pdf

Share