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university of toronto quarterly, volume 70, number 3, summer 2001 GAËTAN BRULOTTE Bilan de la nouvelle québécoise des dix dernières années du XX e siècle Les années 1990B2000 n=ont rien à envier à l=explosion sans précédent qu=a connue le genre de la nouvelle au Québec en ce qui a trait à la quantité et à la qualité de la production. Je n=ai pas fait de statistiques précises, mais à vue de nez en compilant rapidement les comptes rendus publiés ici et là et les catalogues de quelques éditeurs, la production a au moins doublé au cours des dix dernières années. J=ai relevé au minimum 200 recueils, soit une vingtaine par an sur la décennie, de sorte que la critique n=arrive plus à suivre quand on tient compte de la concurrence du roman et de l=espace limité des chroniques littéraires dans les périodiques. Certes il y a eu des ajustements entre l=offre et la demande. La revue Stop qui offrait un tremplin aux débutants a disparu. L=éditeur L=instant même qui se spécialisait dans la nouvelle reste le plus dynamique, mais a décidé de se diversifier et de publier aussi des romans entre autres (on lui doit à lui seul une cinquantaine de recueils au cours de la décennie). XYZ éditeur n=a pas abandonné son rôle de grand défenseur du genre, mais a réduit sa production pour des raisons de non-rentabilité, alors que la revue continue de marcher à fond de train. L=augmentation globale du nombre de recueils s=explique sans doute par le fait que d=autres éditeurs ont aussi attaqué le marché avec des stratégies différentes. Leméac, par exemple, a créé une collection de mini-recueils, * Des bonheurs-du-jour +, dont la limite unitaire est de cent pages petit format. Boréal a poursuivi ses investissements dans le genre en publiant les étudiants des ateliers d=écriture de l=Université McGill et en mettant à leur service des techniques dynamiques de commercialisation de type bulldozer (inonder le marché, accaparer les vitrines, saturer les jurys littéraires d=auteurs maison et envahir les médias). De nouveaux petits éditeurs de nouvelles sont apparus, comme Vents d=ouest, Planète Rebelle, Le Loup de Gouttière. D=autres éditeurs ont contribué à accroître la production de recueils parce qu=ils en ont réguli èrement intégré dans leur catalogue : Triptyque, Québec/Amérique, HMH, Guérin, VLB, Lanctôt, Tisseyre, Trois-Pistoles, Humanitas, Balzac, xxxxxxx Ce texte est celui d'une conférence prononcée à l'Université de Lyon 3 en France, en ouverture du Colloque sur La nouvelle francophone d'Amérique du Nord, qui a eu lieu les 15B16 university of toronto quarterly, volume 70, number 3, summer 2001 décembre 2000. Je remercie mon assistante de recherche, Cécile Mary de cette même université, qui m'a aidé dans les premiers pas de ce survol. l=Hexagone, Quinze, et j=en oublie sûrement. Au delà des œuvres, une réflexion théorique sur le genre s=est également mise en marche à travers plusieurs essais, surtout de Gilles Pellerin, Jean-Pierre Boucher, Michel Lord, et Fides a publié le tome IX des Archives des lettres canadiennes sur La nouvelle (bien que très incomplet et fort décevant). Pour établir un bilan de ce corpus vaste et diversifié, je me suis donné quelques règles dont je voudrais faire état brièvement avant de commencer. D=abord, je n=ai pris en compte que les recueils originaux publiés entre 1990 et 2000, et donc j=ai écarté les traductions et les rééditions de recueils antérieurs à la décennie (comme par exemple Claude Mathieu ou Hubert Aquin). J=ai également exclu les anthologies et les recueils collectifs pour me concentrer sur des univers d=auteurs. J=ai enfin évité autant que possible la science-fiction, le fantastique et la littérature de jeunesse, car ce sont des genres spécialisés qui ont leurs lois propres, qui connaissent un développement autonome...

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