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SCIENCES HUMAINES 443 son texte 5'exerce aecrire. «La ~".~_~~ ....,....., voire l'executante.) Dans la section .................."'''' T'\'!'o:Ir,n"",,}), l'auteure affirme la ecriture 1"'.....·1-0.....• «A l'instar du elle IVILtHI··CUlfu:re multi-ecriture. La voix ml~'lrante ment mj)a:LnE~r ........,....., ..., g, la dir, de Lucie Montreal et 80 voix Arcade '7nx'7--,"'''' s.la dir. de Claudine Bertrand et Louise Cotnoir trimestre 279P' merite I'autre de courts une demarche titre. Le ...,....,:>TY\'O.. but de mieux cornp]~enldre de siecle devrait eventuelleCorlVeJnh ()nnlellj~S telles 444 LETTRES CANADIENNES 1996 ici dletudier Ie phenomene de ces ecrits francophones relativement recents crees par des auteures d'origine« etrangere» dont l'identite linguistique et culturelle est souvent double au meme triple. Le terme« migrant )}connote ainsi la notion d'errance et d/instabilite identitaire qui vient s/ajouter au theme de l'irnmigration. Le choix du ferninin comme sujet d'etude contribue al'unite de cette entreprise, car on trouve chez les femmes migrantes une precarite nationale ou communautaire plus aigue, des difficultes d'adaptation plus grandes et des problemes similaires face al'acte d'ecrire, traditionnellement reserve aux hommes. C'est- ainsi que pour les Algeriennes musulrnanes de France au du Quebec qui ecrivent en fran~ais, I'ecriture constitue un geste doublement courageux de dissidence politique. Le terme de« multi-culture}), qui sert de leitmotiv au recueil, designe la creation d/un univers imaginaire qui se construit apartir de conflits, de syntheses et de compromis entre des modes de vie diiferents et des associations sensorielles et mentales divergentes. Une telle creation, qui met en question son appartenance d'origine aussi bien que la conununaute majoritaire sur laquelle elle se greffe, ne peut finalement qu'enrichlr les deux cultures. En meme temps, c/est dans une «multi-langue» que les auteures migrantes s/expriment, car elless/efforcent de forger un langage nouveau qui pourra exprimer la complexite des interferences culturelles et etlmiques de leur propre experience en meme temps que Ie caractere specifiquementfeminin de leur vision du monde. C'estpourquoi les meilleurs des articles proposes se penchent sur Ia specificite formelle aussi bien que sur la thematique des textes analyses. . Dans rensemble, rai ete frappee par 1a haute qualite de ces etudes dont beaucoup s'efforcent d'eclairer la problematique migrante apartir d'ecrits theoriques Gulia Kristeva, Gilles De1euze, Jacques Hassoun, Edouard Glissantl Trin T. Min Hal Simon Haret Regine Robin, etc.) consacres aux composantes psychologiquesl au sociales, au politiques, de l'alterite, de 1a deterritorialisation, de la condition postcoioniale et de l'ecriture du metissage. S'apparentant aces phenomenes et se nourrissant d'eux, }'ecriture migrante apparait d/autant plus perforrnative qu'eUe se fait non seulement revolte et denonciation, mais aussi therapie et ressourcement persormel. Je ne peux mentionner ici toutes les analyses qui m'ont paru soit bien documentees (comme Ie texte de Susan D. Cohen sur Paula Jacques), soit theoriquernent penetrantes (comme la presentation qu'Armelle Chitrit fait d'Etrangers anous-memes de Kristeva). J'ai particulierement apprecie les etudes de Mireille Calle-Gruber sur Ombre Sultane d'Assia Djebar, et celles de Malr Verthuy et de Claudine Potvin, toutes deux consacrees aRegine Robin. Calle-Gruber invoque Les mille et une nuits, les notions de silence, de secret et de « rece1 des voix » pour approfondir les procedes narratlls et les tonalites lyriques de ce qu'elle appelle «un recit de blessure ~). Verthuy s'appuie sur tous les ecrits de Robin pour construire un portrait hermeneutique complexe de cette auteure dont la conscience exilee, auxracines juives 80 SCIENCES HUMAINES 445 *** veut avec ml.llt1-p(,fltllrp constitue un recommande vivement a taus les Louise Warren. m/a 60..."', ...........0."" y chercherait en vain la revendications ou Ie ton pOlermClue earacterisaient souvent l'ecriture au feminin des annees 1970, au un nous colleetif 5'affirmait la realite lei Ie ton se fait modere et s'il y a eIle est si discrete au si n1*t"Cr1f110 totale'ffiEmt mapel~cue. En uu. ....c...,vJ. l ades situaHons sociales au une litterature intimiste au des des de la T¥\£>,T'Y\/"""'n. On voit done se dessiner lagmallre et l'inconseient se...

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