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174 LETTRES CANADIENNES 1995 1988,la fa~on si attentive dont Mnouchkine ecoute, critique, conseille et dirige les stagiaires, son engagement passionne pour l'ideal pourtantsi insaisissable du «vrai theatre» quin'a que fortpeu afaire avec Ie theatre «vrai». Suivent une entrevue personnelle avec Mnouchkine et Ie long compte rendu d'une rencontre aMontreal qui reunissait professeurs, etudiants et quelques professionnels du theatre, et qui reprend, mallieureusernent, quelques-unes des memes questions (et apeu pres les memes reponses) de part et d'autre. QueUes que passionnantes que soient les idees de Mnouchkine , elles palissent un peu a1a troisieme reprise (cornbien de fois faut-il repeter son observation voulant que «Ie muscle le plus important, c'est l'imagination», par exemp1e?). Et c'est Ia precisementIe point faible de cet ouvrage: I'extreme legerete de son apport nouveau. Puisque deux des trois grands valets du texte avaient deja ete publies - en franc;ais et en anglais -, dans deux des plus importantes revues nord-americaines consacrees autheatre (feu, nO 52,1989:3; The Tulane Drama Review, nO 33,1989:4) est-il vraiment legitime de les republier sans changement, et de n'y joindre que les «actes», pour ainsi dire, d'un coHoque caracterise par d'inevitables redites? Conseil: en ces annees de vaches maigres sinon folIes, mieux vaut s'acheter, soit pour les resolument unilingues ce nO 52 de feu, toujOUIs disponible en librairie, soit l'une des recentes monographies consacrees a Mnouchkine et sa troupe: pour ceux qui possedent l'allemand, l'etude solide mais quelque peu austere - de Simone Seyn, Das Theatre du Solei!: Ariane Mnouchkines Aesthetik des Theaters (StuttgartJ Metzlersche Verlagsbuchhandlung , 1992); pour l'anglais, celle - soignee et tres accessible d 'Adrian Kiemander, ArianeMouchkine and the Theatre du Soleil (Cambridge University Press, 1993). (L. E. DOUCETTE) Yves Lever, Les 100 films quebecois qu'il faut voir Quebec, Nuit blanche editeur, 283 p. Denis Perusse, Micheline LanctOt, La vie d'ul1e heroi'ne Entretiens, Montreal, l'Hexagone, 222 p. Pierre Perrault, L'oumigmatique ou 1'0bjectifdocumentaire Essai, Montreal, I'Hexagone, 309 p. Le petit livre de Yves Lever, Les 100 films quebecois qu'il faut voir, est bien fait. Un format dictionnaire aisementmanipulable, souple et qui glisse bien dans la main. Les films sont classes par ordre alphabetique comme il sied au genie glossajre. Deux tables alphabetiques en finale: l'une indiquant la chronologie des films retenus, l'autre Ie nom de leur realisateur. L'auteur ouvre son livre par une introduction rapide au il explique son propos, prend ses precautions: il y aura des «corps de cceut», nous avertit-il SCIENCES HUMAINES 175 d'entree de jeu; peu de documentaires, encore moins de films angloquebecois ; taus les films de sa liste ant ete dument revus par lui, et ses anciens textes sur certains d'entre eux n'ont servi que lorsque cela lui paraissait pertinent. Tout cela est de bonne guerre. Saufpour les «coups de cceurs». J'y reviens dans un moment, Ie temps d'un paragraphe. Le propos critique est bref. Forcement. Il faut faire rentrer 100 films dans exactement 252 pages. Ce qui donne un peu plus de deux pages par film, en moyenne. Le schema est chaque fois Ie meme, grosso modo: une description du generique du film, qui redonne fidelement l'inscription sur la pellicule (je recormais 121 la rigueur de moine de Lever); une vue synthetique de l'histoire du film, qui reussit afaire apparaitre les moments saillants tout en rnaintenant la trame (ce qui irnplique un serieux travail d'ecriture) enfin, en dernier lieu, et c'est 121 ou Ie propos s'elabore, une reflexion sur Ie film, qui Ie situe dans l'ceuvre du cineaste, dans Ie panorama cinematographique et Ie contexte socio-culturel du Quebec, qui I'evalue SOllS I'angle de la technique, du jeu des comediens, de Ia thematique et de l'articulation des donnees (toutes choses ou Lever reveie, encore un coup, qu/U est un excellent observateur du cinema quebecois). C'est ici, dans la derniere partie de ses courts textes, que Lever se livre a ce qu'H appelle ses «coups de cceu!». Et ('est la au Ie bat blesse. Non pas qu'il n...

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