Abstract

Recent literature in second language (L2) perceived fluency has focused on English as a second language, with a primary reliance on impressions from native-speaker judges, leaving learners’ self-perceptions of speech production unexplored. This study investigates the relationship between learners’ and judges’ perceptions of French fluency under three different task conditions. It also addresses how self-perception of fluency is linked to actual measures of utterance fluency. Participants were 40 adult learners of French at varying levels of proficiency, studying in a university immersion context. The results indicate moderate correlation between L2 learners’ and judges’ perceptions of fluency and offer evidence to validate self-assessment use in language-learning contexts. Across tasks, two measures of utterance fluency were most strongly related to self-perceptions of fluency: mean length of runs and average pause time. The results also revealed the influence of task complexity on L2 fluent performance and are discussed according to the Cognition Hypothesis (Robinson, 2001, 2003, 2005).

Les publications récentes sur la perception de l’aisance à l’oral en langue seconde (L2) sont centrées sur l’anglais langue seconde et reposent principalement sur le jugement, fondé sur des impressions, de locuteurs natifs. La perception que les apprenants ont de leur propre production discursive demeure quant à elle inexplorée. Cette étude s’intéresse à la relation entre les perceptions des apprenants et celles des évaluateurs en ce qui concerne l’aisance à l’oral en français, dans trois contextes différents d’exécution de tâches. Nous étudions également le rapport entre la perception par le locuteur de son aisance à l’oral et les mesures concrètes de celle-ci. Les participants étaient au nombre de 40. Il s’agissait d’adultes de différents niveaux de compétence qui étudient le français à l’université en contexte d’immersion. Les résultats indiquent une corrélation modérée entre les perceptions de l’aisance à l’oral par les apprenants de L2 et par les évaluateurs, et tendent à valider l’usage de l’autoévaluation dans l’apprentissage des langues. Dans toutes les tâches, deux mesures d’aisance à l’oral sont plus fortement corrélées que les autres à la perception de sa propre aisance à l’oral par le locuteur : la durée moyenne des séquences d’énonciation et le temps de pause moyen. Les résultats montrent également l’influence de la complexité de la tâche sur l’aisance à l’oral en L2; ils sont interprétés à la lumière de l’hypothèse de la cognition de Robinson (2001, 2003, 2005).

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