Abstract

This essay takes J. Edward Chamberlin’s belief in the formative power of story as a starting point in order to examine the role of public health narratives and their effect on daily bodily practices and experiences. Refiguring the notion of home and homeland to include the body as home, the author explores the fear of listeria infection in pregnancy as an instance where public health narratives shape embodied experiences of the world. Ultimately, the author argues that predictive public health stories create their own state of “pathology” in which the management of health is “responsibilized” and consequently experienced as anxiety, guilt, and hyper-vigilance. This state, the author contends, is inherently linked to the political force of neo-liberalism, in which personal responsibility usurps collective or communitarian responses.

Abstract

Le présent article utilise la conviction de J. Edward Chamberlin concernant le pouvoir formatif des histoires comme point de départ pour examiner le rôle des récits sur la santé publique et leur impact sur les pratiques corporelles et expériences quotidiennes. Réinterprétant les concepts du foyer et du terroir pour inclure le corps comme une demeure, l’auteure examine la peur de la listériose pendant la grossesse et comment un récit sur la santé publique peut orienter les expériences corporelles dans le monde. En dernier lieu, l’auteure allègue que les histoires prédictives sur la santé publique créent leur propre état « pathologique » dans lequel la gestion de la santé est « responsabilisée » et donc ressentie comme de l’anxiété, de la culpabilité et de l’hypervigilance. Cet état, d’après l’auteure, est lié de façon intrinsèque à la force politique du néolibéralisme dans le cadre duquel la responsabilité personnelle l’emporte sur la réponse collective ou communautaire.

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