Abstract

This essay approaches the relationship that J. Edward Chamberlin posits between stories and land from the standpoint of First Nations narrative and reflects on the process by which outsiders may come to understand how Native storytellers construct meaning and reflect on their present-day social and political circumstances. Such storytellers often employ traditional stories to establish cultural continuity and provide templates for contemporary reflexivity. Examples are drawn from more than four decades of fieldwork as a linguistic anthropologist, primarily among Plains Cree and Anishinaabeg (Ojibwe) peoples. Some proposals are made for establishing respectful relationships and transcending cross-cultural mis-communication. The essay both articulates and employs First Nations pedagogical principles drawn from oral tradition. It attempts to establish effective conversations across traditional academic disciplines of the humanities and social sciences as well as between Native and non-Native discourses. Because cross-cultural differences in meaning-making are deeply grounded in social practice as well as language in the narrow sense, careful attention to the underlying relational quality of philosophical thought in specific Native traditions is required to calibrate narrative practices and the appropriate forms of interaction entailed by them. The stories themselves are the tip of a complex iceberg and effective storytellers invite hearers or readers to interpret their words in terms of rich social and aesthetic conventions that differ greatly from those of mainstream Canadian society. “Common ground” is about traditional land in a literal sense but it is also about the potential for discursive common ground.

Abstract

Le présent article discute des liens qui sont perçus par J. Edward Chamberlin entre les histoires et leur provenance dans les récits des Premières Nations. Il examine le processus qui pourrait aider les étrangers à mieux comprendre comment les raconteurs autochtones donnent un sens et réfléchissent à leurs circonstances sociales et politiques actuelles. De tels raconteurs se servent souvent d’histoires traditionnelles pour établir une continuité culturelle et fournir des modèles pour la réflexivité contemporaine. Des exemples sont tirés de plus de quatre décennies de recherches pratiques en anthropologie linguistique, spécialement avec les Crisdes-Plaines et les Anishinaabeg (Ojibwas). Certaines propositions sont faites pour établir des relations respectueuses et passer outre aux malentendus culturels. Cet article exprime clairement et utilise des principes pédagogiques des Premières Nations tirés de la tradition orale. Il essaie d’établir une conversation efficace au sein de plusieurs disciplines universitaires traditionnelles des sciences humaines et des sciences sociales, ainsi qu’entre les discours autochtones et non autochtones. Étant donné que les différences entre les cultures concernant la réflexion sur le sens de la vie sont ancrées profondément dans la pratique sociale ainsi que dans la langue dans son sens étroit, il faut faire très attention à la qualité relationnelle sous-jacente de la pensée philosophique dans des traditions autochtones particulières pour calibrer les pratiques narratives et les formes appropriées d’interaction qu’elles provoquent. Les histoires mêmes sont la partie émergée d’un iceberg très complexe et les bons raconteurs invitent ceux qui écoutent ou lisent leurs histoires à interpréter leurs mots en termes de riches conventions sociales et esthétiques qui diffèrent énormément de celles du reste de la société canadienne. Le terrain commun porte sur les terres traditionnelles dans son sens littéral, mais il vise aussi la possibilité d’un terrain commun discursif.

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