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TH~ATRE 379 written in the well-established style of short, rather ambiguous exchanges , cutting sharply to the next scene or image. As the play proceeds the scenes become longer and the relationships between the characters generally more explicable. The brooding violence of Bobby, for example, leads him to murder his rival, Michael, but his power as a character comes across far more strongly in the first half of the play: in the tense and beautifully rhythmic fourth scene, in which he splits logs under Harold's nominal direction, or in the fifth scene in which he speaks to the girl, Caroline, sitting on the couch. In the opening half of his play Jeffery is very good, through the medium of a dry, rather oblique verbal style, at creating latent relationships between his characters, full of suggestions of attraction, indifference, resentment, and disorientation, but as the action develops the texture becomes disappointingly thinner, as if the richness of the opening has been more than he has quite known how to handle. The play is certainly not a failure, but it delivers less than it promises in the first five scenes, where the dramatic power is perhaps concentrated too densely. Theatre GILLES GIRARD Pas de ligne de force ou de lame de fond dans les publications theatrales de l'an 82 permettant de les demarquer si ce n'est la confirmation de la predilection du theatre quebecois pour la forme monologuee (quatre pieces epousent entierement celie forme) ou negativement, I'evacuation des themes nationalistes. Au total, une coupe sombre dans Ie nombre de pieces pubJiees par rapport al'an dernier; d'une quarantaine on passe II vingt-cinq. Enfin, un tissu dramatique eclectique et 'rapaille' joue dans tous les registres, defiant toute taxonomie rigoureuse. Dans ce fourmillement thematique quasi baroque lorsque per~u dans sa globalite, quelques titres ont He retenus, taus valables, certains particulierement interessants. Cet echantillonnage partiellement arbitraire mais se voulant quand meme representatif, retient cinq pieces: La Mandragare, La Terre esi trap caurie, Violette Leduc, Je m'egalamane d mai-miime ... I, Le Cirque nair, Aurare l'enfant martyre, ainsi qu'un essai et un repertoire. En orbite sur deux latitudes fort clistantes, Jean-Pierre Ronfard et Jovette Marchessault occupent pourtant pour la deuxieme annee consecutive les deux premieres places de la dramaturgie quebecoise. Apres avoir produit en 19811a puissante saga de la Vieei mort du rai boiteux, moment privilegie de la dramaturgie quebecoise de I'an dernier, Ronfard recidive celie annee dans un registre tout autre avec La Mandragore (Lemeac, 163), occasion des plus beaux eclats de rire de I'annee, les plus sains, guillerets, 380 LEITERS IN CANADA 1982 printanniers, truculents, affranchis. L'intrigue emprunte it la Mandragola de Machiavel, piece de structure traditionnelle renouvelee par la verve d'un Ronfard auteur et metteur en scene. Son obsession des femmes conduit Callimaco, apres une brochette d'aventures fantasmatiques au bien reelles comme lorsqu'une brigande IUa culbute dans les edelweiss: it s'eprendre eperdument de La femme du savant et benet Nicia. 'Limitans ad unam per mensem delectationes coiti: I'homme de science qui a par ailleurs tout essaye, meme un 'pelerinage asainte Anne de Beaupre: n'a toujours pas reussi aassurer sa posterite. Tout est en place pour que Le stratageme s'enclenche. Callimaco s'improvise medecin copernicien et s'engage a assurer la rotondite de Lucrezia grace aux vertus fertilisantes miraculeuses d'un breuvage abase de la plante mandragore. Seul petit inconvenient de la potion magique, Ie premier homme ayant des rapports intimes avec la dame, crevera dans la huitaine. La suite se devine. Deguise en monstre pour apaiser les vertueuses reticences de la belle Lucrezia, Callimaeo se sacrifiera a la tache. Lucrezia prend instantanement goilt ala medecine pendant que Ie choeur declame: Heureux amants ne faillez a la tache Car nuit d'amour est plus rare que l'or Qu'aux doux sommeils ce seul eri vaus arrache: Ah baise-moi et baise-moi encore! Rebondissements et quiproquos de l'intrigue presentent moins d'interet que la Jiberte desinvolte avec laquelle I'auteur fait eclater tous les cadres. Les coordonnees spatio-temporelles se degagent de toute contrainte , se permettent les plus joyeux ecarts...

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