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HUMANITIES 481 Adrien Gruslin. Le Theatre et retat au Quebec VLB. 413. $34.95 broch~ Micheline La France. Denise Pelletier, ou la folie du theatre Editions ScriptomMia 1979· 230 Andre Fortier. Le Texte et la scene: etudes de pieces qu€bicoises et Qutres dans Ie cadre de la saison theatrale '977-78 aMontreal Collection Cahiers du Centre de Recherche en Civilisation canadiennefran ~aise, no 18 Editions de l'Universit~ d'Ottawa. 255. $8.25 brocM Chapeau bas: reminiscences de la vie thedtrale et musicale du Manitoba fran~ais, premiere partie Collection Cahiers d'histoire de la Societe historique de Saint-Boniface, no 2 Editions du Bl~ 1980. 155 A la difference de la plupart des ouvrages ",cents portant sur Ie theatre francophone, Ie produit de l'annee ecoulee s'avere moins abondant, et surtout moins large d'envergure. Cela semble dt1 en bonne partie au fait qu'aucun de ces ouvrages ne constitue un travail d'equipe, a la manjE're des Page-Legris, Laflamme-Tourangeau, Godin-Mailhot. Une annee de friche, esperons-Ie, mais non pas une annee sterile. Digne pourtant de prendre son rang parmi ces travaux d'equipe est Ie long essai d'Adrien Gruslin, Le Theatre et l'etatau Quebec, 'une tentative de description de l'intervention de I'Etat en matiere de theiitre au Quebec.' Quoi qu'en dise Ie titre, il ne faudrait pas s'attendre ici a une patiente recherche diachronique des rapports entre Etat et Scene depuis leurs origines au Canada fran,ais, a la fa,on, disons, de I'excellente etude de Jean Laflamme et Remi Tourangeau, L'Eglise et Ie theatre au Quebec·(Fides 1979). L'historique que Gruslin nous depeint ne commence qu'en 1957, date de I'etablissement a Ottawa du Conseil des Arts et it Montreal du Conseil des Arts de la region metropolitaine de Montreal. Et en fait son livre s'adresse exclusivement it I'histoire des interventions de ces organismes-liI, en plus, depuis 1961, de celie du Ministere des Affaires culturelles du Quebec. Cest un champ defriche il y a deja dix ans par Ie professeur Frank T. Pasquill de l'Universite York, dans son enquete intitulee Modes d'assistance financiere aux arts du spectade au Canada (Le Conseil des Arts du Canada 1973), et ou Gruslin, professeur lui-meme et ancien critique dramatique au journal Le Devoir, accomplit un utile deblayage supplementaire tout en se restreignant au seul domaine quebecois. L'expertise que I'auteur y a acquise en ressort clairement, et I'elaboration qu'il en fait est des plus lucides et des plus convaincantes. De plus, il nous epargne tout 482 LEITERS IN CANADA 1981 simplisme, en reconnaissant Ie dilemme que doit confronter tout organisme appele asubventionner une activite si foncierement contestataire que I'est Ie theatre, surtout Ie theatre quebecois depuis une generation. Quand meme, helas! l'historique de la distribution de leurs fonds, aux echelles federale, provinciale et municipale souligne aquel point ces organismes n'ont pas su tenir Ie pari. Et Gruslin de demontrer, a grand renfort de faits et de chiffres, comment ces subsides ont toujours favorise Ie theatre institutionnel. Les compagnies bien etablies, montant des piecesconnues interpretees pardes comediensde renom, s'arrogentla part du lion. Et I' 'autre' theatre - experimental, amateur, etudiant, estival (et pour la plupart 'jeune' et radical) - est toujours reduit II la portion congrue. Habes, habeberis! Ce constat est surtout vrai, comme Ie souligne I'auteur, maintes pieces aI'appui, dans Ie cas de la subvention pratiquee par la municipalite de Montreal. C'est III aussi qU'une veritable censure - morale, politique, religieuse (I'auteur ressuscite I'affaire exemplaire des Fees ont soil de Denise Boucher et celie du Tit-jesus, bonjour! de Jean Frigon) - semble fonctionnerplus visiblement. Peut-etre plus nefaste encore, pour Ie jeune theatre indigene, est la tendance, aux niveaux municipal et federal, a favoriser, par la non-subvention de certaines troupes, un repertoire eclectique et international, au grand dam d'une dramaturgie quebecoise, etant donne que les 'jeunes' montent par forte predilection des pieces originales et inedites. De meme pour les representations collectives (lire: 'improvisees'), non etayees sur un texte fixe. Car il faut, surtout pour Ie Conseil des...

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