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182 LEITERS IN CANADA 1986 (which is both contrary to French style and visually very annoying), faulty punctuation (especially truncated quotation marks), incorrect dates, and sloppy notes. This neglect renders ironic Alain Le Grand-VeJin's praise, in his introduction to the Itineraire ... , of Hemon's 'attachement ii une culture qui passe tout entiere par Ia langue.' (B.-Z. SHEK) Pierre-Yves Mocquais. Hubert Aquin ou la quete interrompue Pierre Tisseyre 1985. 234· $'4.95 On pourrait affirmer que Ie titre de I'ouvrage de Pierre-Yves Mocquais, Quete interrompue, contient en microcosme I'element principal de cette etude. Ce dont iI s'agit essentiellement c'est, en effet, de montrer que I'ceuvre romanesque d'Aquin se caracterise par une quete qui est marquee soit par I'ambigliite, la rupture ou Ie desequilibre. Par consequent, I'etude se donne comrne objet'de degager Ies grandes etapes de cette quete ii travers les quatre romans publies d'Hubert Aquin, d'en analyser les nombreux aspects et d'en souligner la distorsion' (p 10). Evitant Ie danger de repetition et de simplification inherent ii toute analyse guidee par un fiI conducteur, Mocquais met en lumiere Ia complexite de la quete et de sa rupture dans les romans d'Aquin. En commen- ,ant avec Prochain Episode, it demontre pertinemment que la quete y revet une dimension politique axee sur une mystique revolutionnaire qui annonce Ie sens de I'ceuvre entiere: 'je dois ... tenir bon au nom de ce qui est sacre, car je porte en moi Ie germe de la revolution. je suis son tabernacle impur' (Prochain Episode, p 171). Mais en meme temps, Mocquais met en relief I'envers de la quete dans ce roman, ou plus precisement sa rupture, qui prend la forme de I'emprisonnement physique et psychologique du narrateur. Dans Trou de memoire, ce n'est plus la revolution mais la maitrise de I'art et de la culture qui fait I'objet de Ia quiHe, maitrise cependant iIIusoire puisqu'elle est traversee par I'eclatement des formes narratives ou se depolie la puissance de la rupture. Avec L'Antiphonaire, Mocquais suggere que la quete se poursuit par Ie biais d'une 'ecriture salvatrice' ou s'affirme un desir de I'absolu. Gouvemee par Ie merne processus d'interruption qui marque Ies autres romans, I'impasse de ce desir 5'exprime par l'epilepsie et la difficulte d'ecrire. Et enfin, Neige noire, ceuvre profondement marquee par les points Iimites de la rupture, a savoir, l'inceste, la violence et la mort, s'oriente, comme Ie montre bien Mocquais, vers la quete ultime: une nouvelle mystique dans Ie mystere de la revelation divine. De celte fa,on, ce roman contient non seulement une synthese des ceuvres precedentes rnais it actualise I'element mystique dans Prochain Episode: 'C'est entre ces deux poles, celui de la revolution et celui de la revelation, au sein meme de l'ecriture romanesque et par elle, que se deroule la quete' (p 219). l1UMANITIES HS3 Les lecteurs de cette etude ne manqueront pas d'apprecier la clarte de la demarche critique dont I'aspect systematique et detaille permet de mettre en lumiere de nombreux elements de I'ceuvre aquinienne. Tout en procedant de fa~on diachronique, Mocquais a Ie merite de mettre en rapport certains elements thematiques et formels dans les quatre romans. Au niveau de I'analyse, c'est toutefois I'etude de Neige noire qui est la plus significative, ce chapitre etant non seulement Ie plus long (soixante-dix pages) mais Ie plus probant, en particulier, dans les commentaires au sujet de l'intertextualite shakespearienne. Si I'ensemble de I'ouvrage est convaincant, certaines interpretations ponctuelles s'averent discutables. Par exemple: H. de Heutz fait-il vraiment figure du pere dans Prochain Episode? Ce roman marque-t-il un 'echec discursif'? Et Trou de memoire met-il veritablement en place un discours de la 'reconstruction'? ny aurait lieu de reexaminer I'ideologie critique qui voit dans la rupture uniquement une force negative. On se demande aussi si certains commentaires critiques, qui pourraient etre plus nuances, ne sont pas influences outre mesure par la lecture de Neige noire? Enfin, on peut regretter...

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