In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

HUMANITIES 181 deconseiller, parce que, entre autres, il est atteste surtout sous forme orale -declarations done apparemment contradictoires. Les formes orales sont egalement absentes de la nomenclature, les vedettes etant presentees exclusivement sous forme orthographique. Le DC, annonce comme descriptif et correctif, est aussi normatif puisque les definitions sont formulees en fran<_;ais standard. La correction prend deux formes: a I le signe '#' signifiant, soit mot a deconseiller car surtout oral (voir ci-dessus), soit emploi fautif (le Guide cite, entre autres, aiguise-crayon employe pour taille-crayon; bIle signe '~'destine a mettre l'utilisateur en garde contre l'usage d'un anglicisme pour lequel il existe deja un equivalent fran<;ais (le Guide cite faker pour simuler). La mise en pratique de ce dernier systeme pose probleme. II y a trois types de realisations: 1 I 'NECKYOKE ~ Syn. courge'; 2 I 'NAPHTA ~ Naphte'; 3 I 'BRACER ~ Poser des contre-fiches a une charpente,' 'sPEED~ Variete de drogue sous forme de comprimes, de pilules.' Le type 1 fonctionne normalement: neckyoke, anglicisme a proscrire, a comme equivalent fran<_;ais courge. Le type 2 est ambigu: la definition 'Naphte' serait en fait ainterpreter 'Syn. naphte.' Le type 3, en I'absence et d'un synonyme explicite et d'une definition interpretable en synonyme , resulte en la censure, non seulement du mot, mais egalement du concept. Pour les mots en Br et Sp, nous trouvons comme autres exemples du type 3: BRACKET, BRAKE-CHAIN, BREECHES, BRENCHE-BRENCH, briqueafeu (SOUS BRIQUE), BROILER; SPOTTEUR (a mains de dire chaque fois 'agent de police en mota'), SPUD. Pour huile electrique '(angl. eclectric [sic] oil) ~ ,'le DCproposelesynonyme painkiller, qualifieasaplacealphabetique d'anglicisme non a proscrire; dans ce cas, le systeme peut etre considere comme fonctionnant normalement puisqu'il n'y aurait pas d'equivalent 'fran<_;ais.' A propos de fran<_;ais, la presence, non commentee, dans la liste d'abreviations de 'fam. en fran<;ais' (a cOte de 'fam.'), de 'pop. en fr.,' 'reg. en fr.' et 'vx en fr.' laisse entendre qu'il s'agit de fran<;ais de France. Le DC renforce l'image d'un fran<;ais canadien marginal et d'une lexicographie d'amateur (dans la lignee de Belisle et de Bergeron), image heureusement combattue parle Dictionnairedu franfais quebecois (UTQ, 55) et le Dictionnaire du fran~is plus (UTQ, 59). 11 offre neanmoins au public general unimportant recueil d'usages canadiens, accompagnes souvent de precieuses indications de Jocalisations regionales. (TERENCE RUSSON WOOLDRIDGE) R. Mougeon et E. Beniak. Le franr;ais canadien parte hors Quebec. Aper~u sociolinguistique Langue fram;ais au Quebec 1, section 10. Presses de l'Universite Laval. 262. $29.95 Dans leur presentation les auteurs-editeurs circonscrivent d'emblee 1a restrictiongeographiqueadonnerau titre: parlersfranco-ontariens (premiere 182 LETTERS IN CANADA 1989 partie) et parlers acadiens (deuxieme partie). Le contenu des treize contributions est analyse, comment€ et discute, avec clarte et pertinence. Deux bilans ouvrent la premiere partie: A. Thomas retrace, par reference aux institutions concemees, 1'essor recent des recherches linguistiques; P. Leon et W. Cichocki s'interessent d'une part aux etudes phonetiques et surtout sociophonetiques, d'autre part aux attitudes; ils presentent plus en detail deux etudes sociophonetiques (archiphoneme E et Fondamental de la voix) qui illustrent a propos les possibilites de recherche. Thomas, a partir d'un corpus (conversation et lecture) recueilli dans deux communautes du nord de !'Ontario, presente une etude sociophonetique du afinal, basee surcinq variables; lesconclusions de cette etude bien menee montrent notamment !'importance de la variable 'urbain/rural' et les processus de standardisation. M. Laurier etudie les realisations du subjonctifchez de jeunes Ontariens dans quatre localites, en fonction de six facteurs; les principales conclusions de ce travail bien document€ portent sur !'importance du facteur linguistique (frequence de la modalite exigeant le subjonctif) et du facteur sociolinguistique (franco vs anglo-dominance). R. Mougeon et E. Beniak evoquent la situation ontarienne dans une perspective sociodemographique et sociologique; dans le meme corpus de quatre localites ontariennes (adolescent[e]s), ils examinent la variabilite de cinq donnees (3e pers. verbales, etre/avoir, sontaientletaient, a/de, ala maison/chez, 'so') selon les points de vue suivants: simplification structurale, reduction stylistique , interference ou convergence, emprunts. Un indice de 'maintien du franc;ais' permet des distinctions operatoires, la norme de reference etant celle du parler ahaut niveau de maintien. Methodologie et theorie sont utilement discutees a mesure des resultats et reprises globalement in fine. S. Poplack traite des altemances de code (enonces composes de mots non integres) et des emprunts (mots incorpores) dans cinq quartiers une agglomeration urbaine particulierement bien choisie (Ottawa-Hull a cheval sur deux provinces, Ontario et Quebec), ou le franc;ais a un statut different. Points communs et differences entre les deux communautes sont analyses avec pertinence en ce qui conceme les attitudes, les fonctions et!'importance des deux phenomenes, et les effets relatifs des parametres sociaux sur ceux-ci (notamment degre de bilinguisme, residence et classe). M. Heller s'interesse aux variations dans l'emploi du franc;ais et de I'anglais chez des eleves d'ecoles franc;aises a Toronto, agglomeration qui ne comporte pas de veritable communaute francophone. Les fonctions communicatives (discursive, conversationnelle et sociales) de ces alternances de code font I'objet d'une fine analyse critique. Les donnees observees en milieu scolaire ou franc;ais et anglais correspondent ades domaines d'activite distincts, conduisent a des conclusions interessantes quant au role de l'alternance dans les rapports enseigne-enseignant, et enseignes entre eux selon leur dominance linguistique. HUMANITIES 183 La deuxieme partie commence elle aussi par un bilan des recherches sur les parlers de la Nouvelle-Ecosse, bilan que E. Gesner a, entre-temps, tres utilement etendu a I'ensemble acadien (Bibliographie annotee de linguistique acadienne 1986 CIRB). K. Flikeid rend compte de deux enquetes, l'une menee individuellement au Nouveau-Brunswick et la seconde, beaucoup plus vaste et approfondie, remarquablement menee sous sa direction, dans cinq regions de la Nouvelle-Ecosse. L'etude de variables extraites des deux enquetes (par exemple: nasale AN, 'je/nous/on' 1e pers. pl., terrninaisons verbales, accord dans les relatives ...) permettent de voir le jeu de divers facteurs (geographie plus que classe sociale, style, age, scolarite) dans des communautes rurales homogenes. R. Ryan decrit le systeme des pronoms personnels sujets et des terminaisons verbales dans un parler de Nouvelle-Ecosse, atravers une demonstration fonctionnaliste convaincue des principes d'economie et de regularite , notamment pour 'je': sg. et pl., et 'ils,' pl.: m. et f. L. Peronnet, a partir d'un corpus de contes recueillis au Nouveau-Brunswick, etudie la neutralisation du genre de I'article indefini devant voyelle et la feminisation des noms ainitiale vocalique dans le cas du genre morphologique. Une comparaison avec diverses donnees de I'Atlas linguistique de la France permet une judicieuse hypothese diachronique sur la denasalisation de !'article en [yn] dans le Centre-ouest de la France. Les deux dernieres etudes portent sur un domaine geographique peu explore, dont les donnees historiques et sociodemographiques sont d'abord traitees: R. King se pose, pour Terre-Neuve, la question de la disparition ou du maintien des traits en presence de I'anglais; I'usage des pronoms clitiques objet (e.g.: 'en') offre un cas interessant, examine egalement du point de vue des facteurs age, sexe, residence; R. King et R. Ryan, pour l'lle-du-Prince-Edouard, en situation d'assimilation avancee par I'anglais , donnent les resultats d'une etude pilate ou apparaissent traits acadiens (e.g.: ouisme) et quebecois (e.g.: affrication). Chaque contribution fournit des references bibliographiques (et cartographiques si necessaire). L'ensemble vient tres a propos donner un panorama document€ des recherches ontariennes et acadiennes, a travers bilans, resultats et projets de la fin des annees 8o; il fournit une reflexion theorique et methodologique fort utile - notamment sur la variabilite linguistique. (NICOLE MAURY) Bruce L. Grenberg. Some Other World to Find: Quest and Negation in the Works of Herman Melville. University of Illinois Press. viii, 240. us $27.50 This is an ambitious book: Grenberg works his way through all (with a few minor exceptions) of Herman Melville's prose fiction, from Typee to ...

pdf

Share