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Montfort Préface Catherine R. Montfort Le volume 14 de Women in French Studies ne présente rien de nouveau, ce qui est loin d'être un défaut à mes yeux. En effet il suit les normes établies peu à peu au courant des années depuis le tout début des Studies en 1993 : d'abord l'inclusion de cinq à huit essais (sept cette année), ensuite celle du meilleur essai gradué de l'année, enfin celle d'un entretien suivi d'un nombre important de recensions. Tout cela est bel et bon. Vous y trouverez cependant de petits changements qui résultent de décisions prises par le comité de rédaction lors de sa réunion du 6 avril 2006 au troisième congrès WIF à l'Université de New Hampshire. A cette réunion, il a été décidé, dans un esprit de coopération plutôt que d'exclusion, que les membres du comité de rédaction pourraient désormais avoir leurs publications recensées dans la revue, que ces mêmes membres pourraient écrire des recensions, et finalement que tous les deux ou trois ans, suivant le nombre de participant/e/s, les chercheurs/chercheuses ayant aidé à évaluer des soumissions gracieusement — et par cela je veux dire indépendamment du comité de rédaction — seraient mentionné/e/s en début de volume. Par la suite, les décisions des membres du comité de rédaction présents au congrès ont été entérinées via courriel par l'ensemble du comité. Je me réjouis donc de faire connaître la participation d'Anne Larsen, de Claire Carlin, de Katharine Ann Jensen, de Roxane Lalande, de Faith Beasley, de Gabrielle Verdier, de Janie Vanpée, de Melanie Hawthorne, de Frédérique Arroyas, de Claudine Fisher, d'Elizabeth Viti, de Jeanne Garane et de Marie-Agnès Sourieau. Le volume 14 a cette distinction de contenir un essai sur l'autorité féminine en matière d'écrit chez Christine de Pizan (Geri Smith). L'inclusion de cette étude est à savourer car il ne nous est pas donné de publier un essai sur le Moyen- Âge dans chaque revue. Il contient aussi deux essais sur le XVIIeet le XVIIIe siècle portant sur le rôlejoué par le regard féminin dans la structure d'un roman de Madame de La Fayette et de Madame de Tencin (Diane Kelley), et sur la question des mariages arrangés chez Marie-Jeanne Riccoboni, Isabelle de Charrière, Adélaïde de Souza et Sophie Cottin (Ruth Thomas). Tout cela me ravit étant donné ma spécialité de la période pré-révolutionnaire. Je me souviens de l'époque qui ne me paraît pas tellement lointaine — mais de quoi se mêle la mémoire — où seule La Fayette faisait partie du cursus universitaire sérieux, avec Pizan, Labé et Sévigné vaguement mentionnées en passant. Autantremonter au déluge ! Le volume contient aussi cinq essais importants sur lapériode moderne et contemporaine. Certaines auteures sonttrès connues, d'autres le sontbeaucoup 1 0 Women in French Studies moins, ce qui est bien étant donné la mission de WIF de faire connaître le plus grand nombre possible d'écrivaines de valeur de langue française. Ces essais se penchent sur la question de la traduction et de ses conséquences sur le "genre" chez Hélène Cixous (Siobban Brownlie), sur le désir féminin et la situation de sujet et d'objet de la narratrice chez Annie Ernaux (Elizabeth Richardson Viti), sur le mythe des origines chez Andrée Chedid (Michel Lantelme), et sur le recours au surnaturel contre l'abus masculin d'autorité dans les récits québécois de Marie-José Thériaut, de Christiane Lahaie et de Marie-Pascale Huglo (Simone Grossman). Le dernier essai de notre doctorante est une étude sur les dispositifs inconscients et conscients qui permettent à la narratrice chez NellyArcan de se libérer du discours masculin qui ferait d'elle un objet (Andrea King). Comme vous le voyez, le volume est riche et varié. L'entretien qui suit présente une...

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