Abstract

Les tendances en matière de la sévérité de la criminalité chez les jeunes au Canada de 1984 à 2011 sont extrapolées par l'analyse des changements, au fil du temps, dans la variété des infractions (rapportées par les policiers) pouvant faire l'objet d'une inculpation. Quatre indicateurs de sévérité sont utilisés : l'indice de gravité de la criminalité de Statistiques Canada; la proportion de jeunes accusés d'une infraction pouvant faire l'objet d'une inculpation; une classification des infractions à cinq niveaux; et une sélection d'infractions à volume élevé. Tout au long de la période étudiée, les quatre analyses indiquent clairement une importante tendance à la basse en sévérité des crimes commis par les jeunes et rapportés par la police. La baisse de sévérité est sur-tout due à une très grande diminution de la proportion de jeunes accusés d'infractions sérieuses de vol par effraction et une tout aussi grande augmentation de la proportion de jeunes accusés d'infractions mineures de voies de fait simples, de possession de cannabis et d'infraction contre l'administration de la justice. La proportion de jeunes pouvant faire l'objet d'une inculpation accusés d'infractions graves contre la personne a beaucoup augmenté par rapportà son niveau de 1984, mais elle demeure bas comparée aux infractions contre les biens et les « autres » infractions. Ainsi, la criminalité rapportée chez les jeunes Canadiens est devenue proportionnellement plus violente, mais généralement moins grave.

Abstract

Trends in the seriousness of youth crime in Canada from 1984 to 2011 are assessed by analysing changes over time in the mix of offences for which young people have been reported by police as chargeable. Four indicators of seriousness are used: Statistics Canada crime seriousness weights, the proportion of youth accused of an indictable offence, a fivefold classification of offences; and a selection of high volume offences. All four analyses clearly indicate a substantial downward trend over the period in the overall seriousness of police-reported youth crime. The decline in seriousness is mainly due to a very large decrease in the proportion of youth accused of the serious offence of break and enter and a correspondingly large increase in the proportion accused of the minor offences of common assault, cannabis possession, and offences against the administration of justice. The proportion of chargeable youth accused of major offences against the person has increased substantially relative to its level in 1984, but it remains low compared to property and other offenders. Thus, reported youth crime in Canada has become proportionally more violent but less serious overall.

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