Le Paris de Beauvoir by Barbara Klaw (review)

240Women in French Studies (Peel and Sweet, Rodier). Lastly, Charlotte Hogsett weaves the spiritual affinities between Marguerite Yourcenar and Germaine de Staël whose specter haunts Yourcenar's reception speech to the Académiefrançaise. Different in many ways, Staël and Yourcenar are nonetheless joined in their desire for literary glory and their huge talents that won them the respect of a literary culture to which they never fully belonged. The Novel s Seduction is an excellent introduction to the critical issues surrounding Staël's pivotal work. To those more conversant readers ofCorrine scholarship , be forewarned: a half dozen articles have already appeared elsewhere in whole, in part, or in translation. This, however, does not detract from the coherency of this rich collection of essays. Aurora WolfgangCalifornia State University at San Bernadino Barbara Klaw, Le Paris de Beauvoir. Éditions Syllepse, 1999, 127p. ISBN: 207993 -94-1. Lors de mon prochain séjour à Paris, j 'aurai en poche Le Paris de Beauvoir de Barbara Klaw. En effet, le format du livre convient aux longues promenades et son contenu offre de multiples pistes pour un parcours tout beauvoirien de Paris, un parcours empreint denostalgie etriche en évocations. Pourtant les Éditions Syllepse se définissent comme un éditeur alternatifprônant la "réinvention d'un mouvement de contestation des systèmes établis", et comptent déjà dans leur catalogue des ouvrages sur Marx et Aragon, et des textes de Benjamin Péret, Daniel Guérin et Christine Delphy, qui signe ici la traduction française du texte anglais de B. Klaw. C'est donc une nouvelle voie qui s'ouvre chez Syllepse, avec la parution de ce livre bilingue, illustré et accessible aux non-spécialistes même si Barbara Klaw, professeure de littérature française à Northern Kentucky University, est elle-même une spécialiste de l'oeuvre de Simone de Beauvoir. Chacune des cinquante-huit photographies (dont la plupart de Catherine Deudon, les autres provenant d'archives et de collections privées) est accompagnée à la fois d'un commentaire de B. Klaw et d'un extrait tiré tantôt des oeuvres mémorialistes de Simone de Beauvoir, tantôt de ses lettres et de ses journaux, tantôt enfin de ses Carnets de jeunesse, inédits. On découvre ainsi les maisons, les hôtels où Beauvoir a vécu, les institutions où elle a étudié et enseigné, les cafés, les jardins où elle a travaillé avec, en prime, l'adresse précise de chacun des lieux. À chaque page les citations donnent vie aux images. S'agit-il, dans tel passage des Carnets, du "banc vert de la cour où le jet d'eau saute capricieusement, où il y a des lilas, un cytise, des épines rouges, des normaliens en espadrilles qui marchent sur le gravier à pas incertains en mangeant du pain et du chocolat?" Une photographie du banc entouré d'arbres, prise dans la courde l'ÉcoleNormale Supérieure, illustre lepropos; ailleurs, l'extrait d'une lettre à Nelson Algren laisse entrevoir ce qui se cache derrière un cliché de la façade de la rue Schoelcher: "Je vous écris de mon nouvel appartement, spacieux et ensoleillé; un escalier intérieur mène à une loggia éclairée Book Reviews24 1 de deux fenêtres, c'est ravissant [...] Le ciel entier y pénètre par une verrière. Pas loin du boulevard Montparnasse; mes visiteurs jugent qu'on ne peut guère rêver appartement parisien plus réussi". Au fil des pages, c'est le parcours intellectuel de Beauvoir qui nous est rendu, grâce aux anecdotes ("C'est en lisant Hegel en juillet 1940 au Dôme qu'elle trouva l'épigraphe pour L'Invitée"), et à l'évocation des personnages qui "cohabitent" les lieux fréquentés par Beauvoir: "La 'famille' entière se retrouvait parfois au Flore, mais éparpillée, selon nos principes à tous les coins de la salle [...]. Cependant nous étions les seuls, Sartre et moi, à nous incruster chaque soir sur ces banquettes". Mais B. Klaw reconstitue aussi les rapports entre ces lieux et les événements marquants de sa vie (perte de la foi, première chambre à elle, premier...