Abstract

Cinéaste femme, Varda amorce avec Sans Toit ni loi (1985) une nouvelle tendance du cinéma français: mettre l'accent sur des personnages féminin ne servant plus de faire valoir aux hommes, mais qui existent par eux-mêmes.Elle sera suivie par Claude Sautet avec Nelly et M. Arnaud (1995) et Claude Chabrol avec La Cérémonie (1995). Prenant pour point de départ l'ouvrage de Gilles Lipovetsky, La Troisième Femme. Permanence et révolution du féminin, il s'agit de cerner dans ces films la nouvelle figure sociale-historique de la femme, tout en faisant valoir l'idée d'une invariance du féminin. On constate que la femme, partagée entre un désir d'émancipation et une persistance du féminin, est caractérisée par la différence, le refus, résultat de ce qu'elle ne veut pas être. A ce titre, le cinéma français des vingt dernières années emploie la figure de la femme comme l'expression d'une remise en question des concepts fixes et des oppositions binaires. La femme apparaît comme le reflet de son époque: une post-modernité caractérisée par l'indétermination et l'immanence.

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