Abstract

Alexandra David-Néel, la première Européenne à pénétrer incognito au Tibet en 1924, connue pour cet exploit, est encore méconnue en tant qu'annonciatrice d'un orientalisme déjà «moderniste» fondé sur l'exploration « sur le terrain » et une expérience bouddhiste personnelle. Sa passion des voyages l'a amenée à explorer l'Asie pendant près de 25 ans, tant pour la documention de ses récits de voyages et de ses livres sur les philosophies et religions orientales que pour son cheminement « intérieur ». Elle fut une pionnière de l'interdisciplinarité, pratiquant avant la lettre un orientalisme polyvalent. Elle a su, bien avant les savants érudits de son temps, traverser les frontières de sa discipline, rejoindre l'histoire des religions, la sociologie, l'ethnologie, pour construire un pont entre les études orientales et les sciences humaines.

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