Abstract

Cet article a pour but de mettre en lumière le processus de déconstruction et de reconstruction identitaire dans le film de Jean-Marc Vallée, C.R.A.Z.Y. paru en 2005. Le réalisateur a fait le choix d’un sujet à dimension universelle, à savoir la famille, tout en incluant la problématique de l’homosexualité. À travers ce travail, nous verrons comment la technique cinématographique sert à créer des liens entre les problèmes politiques, socioéconomiques et culturels du Québec dans la période d’après Révolution Tranquille. Le personnage principal sera le reflet de ces changements, tout en ayant à accepter sa propre unicité, sa sexualité marginale dans une société encore en proie à la tradition et à la religion. La rencontre avec l’autre de même que le départ seront des thèmes majeurs de cette analyse, afin de souligner l’impact, l’inévitabilité et la nécessité de cet autre dans la mise en introspection, la déconstruction et l’acceptation de soi. Ce travail prend comme points de référence les travaux de Julia Kristeva ou encore Judith Butler, dans la mesure où l’étrangeté intérieure et la performativité du genre sont au cœur des problèmes identitaires mis en avant par Vallée.

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