Abstract

Roman incontournable de la science-fiction québécoise contemporaine, Terre des Autres (2004), de Sylvie Bérard, démontre de façon exemplaire comment la pluridimensionnalité des perspectives offre une nouvelle optique sur les questions d’identité et d’altérité. Ce récit de colonisation extra-terrestre entre êtres sentients ou espèces conscientes s’inscrit dans les tendances principales de la SFQ qu’Amy Ransom caractérise selon l’aliénation de l’individu, le conflit entre groupes sociaux entrainé par l’abus du pouvoir des privilégiés et le colonialisme intra ou extra terrestre (Science Fiction 59). En nous appuyant sur la pensée de Janet Paterson sur l’altérité, et sur celle de Roger Bozzetto, entre autres, sur la poétique des genres de l’imaginaire dont la science-fiction fait partie, nous démontrons que la science-fiction se révèle un registre de discours singulièrement propice à l’exposition de la complexité des rapports transculturels. Cela, en raison de sa mise en scène de chronotopes distanciés et d’acteurs radicalement autres.

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