Abstract

The politics of Canadian left nationalism, opposition to the war in Vietnam, and critiques of US imperialism occupied shared, overlapping, and in many cases intersecting intellectual and cultural space in the late 1960s and early 1970s. Principally centred in Toronto as they were - though not exclusively - this article traces the ways that US draft resisters and expatriates became both advocates of left nationalism and contentious subjects within nationalist debates. For some, left Canadian nationalist draft resisters and other expatriates represented a symbol of independence and defiance vis-à-vis the United States. In turn this iconographic representation was challenged by some Canadian nationalists who saw American expatriates as yet another unwanted US import, part of American political influence and cultural, embodied representations of US hegemony on Canadian soil.

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les espaces intellectuels et culturels du nationalisme canadien de gauche, de l'opposition à la guerre du Vietnam et des critiques de l'impérialisme étatsunien se sont chevauchés et, souvent, entrecroisés. Cet article montre comment les objecteurs de conscience et les expatriés étatsuniens, principalement basés à Toronto, sont devenus à la fois des partisans du nationalisme de gauche et des sujets de discorde au sein du débat nationaliste. Pour les uns, les objecteurs de conscience et autres expatriés nationalistes canadiens de gauche symbolisaient l'indépendance et la défiance envers les États-Unis. Mais des nationalistes canadiens ont contesté cette représentation iconographique; pour eux, ces expatriés n'étaient rien d'autre qu'un apport étatsunien non désiré supplémentaire, un élément de l'influence politique des États-Unis et une incarnation de l'hégémonie étatsunienne en sol canadien.

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