Abstract

Longitudinal analyses, which track particular individuals through time, are few, and look mainly at the evolution of the division of household tasks between partners. They emphasize the growth of the time that women devote to housework when the couple and the family form, but they do not say whether this phenomenon is reversible. Does the opposite occur at the end of the relationship? What is the pattern for men? Longitudinal analysis of the data of the Swiss Household Panel (SHP) shows that the end of conjugal relationships (due to separation or death) leads to a reduction of the time that women devote to housework, whereas it has little effect on men’s investment. A discussion of the various factors that may explain these results motivates us to nuance the explanatory range of the “doing gender” theory which is widely evoked in studies on the division of household tasks within couples. This theory seems more appropriate to explain the behaviour of women than that of men. The household involvement of the latter seems, indeed, to depend less on the people with whom they interact than on cultural factors such as normative references with regard to household task allocation and investment which are specific to each generation.

Abstract

Les analyses longitudinales, qui suivent un même individu dans le temps, sont rares et portent essentiellement sur l’évolution de la répartition des tâches domestiques entre les conjoints. Elles soulignent l’accroissement du temps que les femmes consacrent aux tâches ménagères lors de la constitution du couple et de la famille, mais elles ne disent pas si ce phénomène est réversible. Observe-t-on l’inverse à la fin de l’union ? Qu’en est-il des hommes ? L’analyse longitudinale des données du Panel suisse de ménages (PSM), recueillies entre 1999 et 2009, montre que la fin de l’union conjugale (par séparation ou décès) entraîne une diminution du temps que les femmes consacrent aux tâches ménagères, alors qu’elle a peu d’effet sur l’investissement des hommes. La discussion des différents facteurs expliquant ces résultats nous amène à nuancer la portée explicative de la théorie du Doing gender, largement mobilisée dans les études sur la répartition des tâches domestiques au sein du couple. Cette théorie semble plus appropriée pour décrire le comportement des femmes que celui des hommes. L’implication ménagère de ces derniers semble, en effet, moins dépendre des personnes avec lesquelles ils sont en interaction que de facteurs culturels comme les références normatives en matière de répartition et d’investissement ménager propres à chaque génération.

Abstract

Los análisis longitudinales, que observan un mismo individuo a través del tiempo, son raros y se centran esencialmente sobre la evolución de la repartición de las tareas domésticas entre los cónyuges. Estos estudios insisten sobre el aumento del tiempo que las mujeres dedican a esas tareas a partir del momento en el que la pareja y la familia se constituyen pero no nos dicen si este fenómeno es reversible ¿Se observa lo contrario al final de la unión? ¿Qué sucede con los hombres? El análisis de los datos del Panel suizo de hogares (PSM) muestra que el fin de la unión conyugal (por separación o por defunción) se acompaña de una disminución del tiempo que las mujeres consagran a las tareas domésticas, mientras que en los hombres el efecto es escaso. La discusión de los diferentes factores que dan cuenta de estos resultados nos conduce a matizar el alcance explicativo de la teoría del doing genre, ampliamente utilizada en los estudios sobre la repartición de las tareas domésticas en la pareja. Esta teoría parece más apropiada para explicar el comportamiento de las mujeres que el de los hombres. La implicación doméstica de estos últimos parece, efectivamente, depender menos de las personas con las que está en interacción que de factores culturales como las referencias normativas de cada generación en materia de repartición y de implicación en las tareas domésticas.

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