Abstract

Cet article propose une lecture d'un roman de Rachilde, Le meneur de louves (1905), où le motif du loup sert à mettre en valeur la prédominance d'un imaginaire régulé par l'interdit de l'inceste. À l'encontre de la critique féministe pour laquelle Rachilde est une auteure qui prescrit un discours amoureux qui pervertit les rapports traditionnels entre l'homme et la femme, il s'agit ici de faire voir comment la volonté de « refaire l'amour » des personnages est imposée par un interdit qui dicte au texte sa lettre. Ce qui écrit le texte, c'est la règle de l'interdit, le discours féministe n'étant alors que le reflet idéologique d'un effet de texte que Rachilde n'a jamais voulu ni cautionné.

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