Abstract

La revue Châtelaine célébrait le féminisme maternel avec un contenu illustré varié. Les résultats ont toutefois été mixtes. Les images dessinées à la main en 1928 représentaient l'expression individuelle ainsi que l'identité nationale collective. L'interaction du matériel de lecture avec les illustrations a aidé les lectrices à développer leur autodétermination, leur jugement critique et leur créativité en assimilant l'article rédactionnel, la publicité et les messages esthétiques. Ceci a rendu la revue populaire et lui a donné un potentiel contrepublic. Malheureusement, Châtelaine - un employeur important de femmes à ses débuts - remplaça beaucoup de ses illustrations réalisées par des artistes féminines par des oeuvres masculines et des photos génériques après 1932. Il est donc ironique que la célébration de la féminité essentialisée de Châtelaine dans ses images et ses textes ait contribué à l'exclusion des femmes dans les emplois demandant des illustrations « masculines », alors même qu'elle regroupait les femmes dans une vague de solidarité.

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