Abstract

Every summer from 1927 to 1968, Toronto conservationist Charles Sauriol and his family moved from their city home to a rustic cottage just a few kilometres away, within the urban wilderness of Toronto’s Don River Valley. In his years as a cottager, Sauriol saw the valley change from a picturesque setting of rural farms and woodlands to an increasingly threatened corridor of urban green space. His intimate familiarity with the valley led to a lifelong quest to protect it. This paper explores the history of conservation in the Don River Valley through Sauriol’s experiences. Changes in the approaches to protecting urban nature, I argue, are reflected in Sauriol’s personal experience – the strategies he employed, the language he used, and the losses he suffered as a result of urban planning policies. Over the course of Sauriol’s career as a conservationist, from the 1940s to the 1990s, the river increasingly became a symbol of urban health – specifically, the health of the relationship between urban residents and the natural environment upon which they depend. Drawing from a rich range of sources, including diary entries, published memoirs, and unpublished manuscripts and correspondence, this paper reflects upon the ways that biography can inform histories of place and better our understanding of individual responses to changing landscapes.

Chaque été de 1927 à 1968, l’écologiste torontois Charles Sauriol et sa famille quittent leur maison de ville pour s’installer dans un chalet rustique quelques kilomètres plus loin, dans la zone naturelle de la vallée de la rivière Don, au cœur de Toronto. Durant ces années, Sauriol a vu la vallée pittoresques, aux fermes et régions boisées se transformer en corridor vert urbain toujours plus menacé. Fort de sa très grande connaissance de la vallée, tout au long de sa vie, il se donnera pour mission de la protéger. Cet article explore l’histoire de la conservation dans la vallée de la rivière Don par le biais de ce qu’a vécu Sauriol. Je soutiens que l’expérience personnelle de Sauriol, y compris les stratégies qu’il a employées, le langage qu’il a utilisé, les pertes qu’il a luimême subies dans la foulée des politiques de planification urbaine – reflète les changements d’approche déployés pour assurer la protection de la nature urbaine. Au fil de la carrière d’écologiste de Sauriol, des années 1940 aux années 1990, la rivière est devenue une représentation symbolique de plus en plus puissante de la santé urbaine et plus précisément de la relation saine entre les citadins et le milieu naturel duquel ils dépendent. Puisant à une riche collection de sources – notes de journal personnel, de mémoires publiés et de correspondance et manuscrits inédits –, cet article réfléchit aux façons dont une biographie peut nous renseigner sur l’histoire d’un lieu et nous aider à mieux comprendre les réactions individuelles aux mutations du paysage.

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