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118Reviews Le Petit Breton, dictionnaire scolaire. 1990. Rita Breton. Montréal: les Éditions HRW ltée, 1990. xii + 1763 pp. $54.79 U.S. Récemment paru aux Éditions HRW, le Petit Breton est un dictionnaire scolaire qui s'adresse auxjeunes Canadiens et plus particulièrement aux jeunes Québécois de 8 à 14 ans. Destiné à répondre au double souhait qu'ont exprimé au fil des ans de nombreux enseignants de chez nous : disposer en classe d'un dictionnaire qui présente toutes les notions rencontrées dans les matières au programme du primaire et qui, en même temps, corresponde à notre réalité culturelle, (iv)' le Petit Breton s'inscrit dans la foulée du CEC Jeunesse2 et du Larousse MaxiD ébutants3, ouvrages adaptés dont il se distingue cependant par sa facture enti èrement québécoise. En effet, le Petit Breton a été conçu et rédigé par une équipe de pédagogues québécois dirigés par Rita Breton4 et conseillés par Jean-Claude Boulanger, professeur à l'Université Laval. La présentation matérielle du dictionnaire est remarquable, comme en témoigne au premier coup d'oeil sa couverture colorée sur laquelle figure un harfang des neiges, symbole de "la réalité québécoise" (iv). Les illustrations qui agrémentent l'ouvrage sont en général très jolies, bien faites et explicites (voir par ex. celles des mots boussole, chenille et melon); il en va de même des tableaux et des cartes (voir par ex. les tableaux intitulés Oeuvres québécoises, Le cycle de l'eau et Ressources naturelles et les cartes concernant le système hydrographique et les régions administratives du Québec). La lecture des articles est facilitée par une typographie aérée, ce qui est certainement un atout pour un dictionnaire de ce genre. Outre les pages liminaires, dans lesquelles l'élève trouve notamment un tableau détaillé destiné à lui enseigner comment décoder les articles, et les dernières pages contenant la bibliographie, la liste des encarts et la table des matières, le Petit Breton se compose de quatre parties principales : la partie langue, les pages bleues consacrées aux expressions particulières, la partie noms propres et les annexes. La nomenclature de la partie langue comporte 25,000 entrées, ce qui représente quelques milliers de mots de plus que celles du CECJeunesse et du Larousse Maxi-Débutants.5 Cette richesse quantitative n'est cependant pas garante de la valeur qualitative de la nomenclature; celle-ci présente en effet de nombreux défauts notamment en ce qui concerne la sélection des unités retenues . Si les mots ont été effectivement sélectionnés "d'après leur fréquence d'emploi et en fonction de leur intérêt dans le cadre scolaire québécois" (iv) et si les sens traités sont "les plus courants . . . excluant les acceptions jugées trop techniques" (vi), on s'explique alors assez mal la présence d'unités aussi peu usitées que abaque et bagnard ou aussi techniques que embauchoir. Par ailleurs, on comprend mal ce qui a pu motiver l'exclusion d'emplois aussi cou- Reviews1 19 rants chez les jeunes que balançoire 'balancelle', banc 'tabouret', bicycle, rouliroulant , et show, et celle d'emplois comme comique 'dessin animé', fun (dans avoir du fun, c'est le fun), niaistux, pitonner et mémère 'commère, personne qui parle beaucoup', bien qu'ils ressortissent à la langue plutôt familière. Dans le même ordre d'idées, la sélection des "anglicismes" et des "canadianismes "—deux concepts bien différents mais malheureusement toujours étroitementassociésdans l'ouvrage, commesi un "canadianisme" était toujours un "anglicisme" et vice versa—a été opérée de façon trop restrictive. Pour ce qui est des "anglicismes," on a retenu seulement "ceux qui constituent des emprunts anciens ... [et qui] sont bien intégrés au français" (iv) de même que ceux "qui sont couramment employés dans divers pays de la francophonie depuis plusieurs années et dont les équivalents...

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